La Lavande en noir et blanc
Il suffit de prononcer son nom pour faire apparaître un champ de vagues bleues. L’image et le parfum apaisant de la lavande sont indissociables du territoire de Provence et de l’histoire de L’Occitane. Comment imaginer l’affaiblissement de cette fleur soumise depuis toujours à la rudesse du climat provençal ?
La culture de la lavande est pourtant aujourd’hui confrontée à deux problèmes : le dépérissement à phytoplasme, une maladie transmise par un insecte dévastateur, et le réchauffement climatique. En quelques années, la Provence a ainsi vu ses productions d’huile essentielle de lavande diminuer de moitié.
Aujourd’hui, L’Occitane renforce ses engagements pour la préservation et la promotion du patrimoine lié à la lavande. Au-delà du financement d’un fonds pour soutenir des programmes de recherches, L’Occitane souhaite sensibiliser le grand public au dépérissement de la fleur emblématique de Provence. Pour cela, L’Occitane s’associe aux Rencontres d’Arles 2013 en participant à la production inédite du photographe portugais Paulo Nozolino consacrée à la lavande. Ce nouveau regard sur cette icône de la flore provençale voyagera ensuite à travers le monde.
« En choisissant le travail en noir et blanc du photographe Paulo Nozolino pour raconter la lavande et son dépérissement sur notre territoire, nous avons voulu privilégier l’acte créatif du regard incisif de l’artiste par rapport à l’accumulation visuelle sensée restituer la réalité ».
Olivier Baussan
Paulo Nozolino est né à Lisbonne, Portugal, en 1955. Il vit et travaille entre Lisbonne et Paris. Paulo Nozolino est une des figures majeures de la photographie contemporaine. Son parcours débute à Londres, où il emménage dans les années 1970. À la fin des années 1980 puis durant les années 1990, il s’installe à Paris et effectue de nombreux séjours dans le monde arabe et en Europe, après la chute du mur de Berlin. Les ouvrages Penumbra et Solo sont de bons exemples de ses préoccupations politiques, tournées vers l’évolution de la société. Après une rétrospective intitulée Nada à la Maison européenne de la photographie, il rentre au Portugal en 2002. En 2005, il est invité pour une nouvelle rétrospective – Far Cry – au Museu de Serralves de Porto, qui accueille pour la première fois le travail d’un photographe portugais.
Artiste au discours engagé, Nozolino porte sur la photographie le même regard que sur la vie : il en fait un outil pour mieux se connaître et comprendre le monde qui l’entoure, et chercher les limites de ses interrogations et de ses expériences. Son travail ne laisse aucune place à la complaisance. La destruction comme la mort y sont représentées pour ce qu’elles sont, à savoir des cycles constants de son époque historique, le XXe siècle. De quoi rendre l’instant présent encore plus vivant, comme le montrent ses travaux les plus récents, Bone Lonely, Makulatur, Usura et Gloom.
La reconnaissance publique accompagne son oeuvre depuis ses débuts. Le prix de la Villa Médicis (1994), en France, ou le Grande Prémio Nacional de Fotografia (2006) et le Prémio Sociedade Portuguesa de Autores (2013), au Portugal, sont autant de récompenses qui reflètent sa notoriété.
Paulo Nozolino –L’Occitane en Provence
Du 1er juillet au 24 août et du 3 au 22 septembre 2013
Palais de Luppé
13200 Arles
France
De 10h à 19h30
Entrée libre