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Arles 2012: Anna-Maria Pfab reviews 2

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Un autre jour à Arles, un autre jour à voir d’innombrables personnes arpenter les rues de cette petite ville du sud de la France, un autre jour à voir des photographies et à réfléchir à leur sujet, et, un autre jour au Photo Folio Review du festival Les Rencontres d’Arles ! J’ai vu dix projets très différents aujourd’hui, allant de photographies poétiques en noir et blanc de combats de taureaux à une quête colorée pour dépeindre la jeunesse danoise et sa recherche de l’amour et d’une cause à épouser – je vous présenterai ici trois des projets les plus intéressants que j’ai pu voir aujourd’hui !

Mette Frandsen est venue à ma table, la table numéro 7, exactement à 15:40 pour me présenter un livre noir et soigné. Les pages de ce livre étaient remplies d’images qui constituaient son projet, Sin City, qui dresse un portrait de la ville de Las Vegas. La photographe danoise a été fascinée par la ville la plus visitée du monde et ses images contrastées en noir et blanc sont sans concession. Sans poursuivre de but en particulier, Frandsen s’est promenée à travers la vile, photographiant des paysages, des détails et des gens qui retenaient son attention. Elle en retire une vision de la ville très différente des clichés habituels et qui vaut définitivement le détour.

Après une pause de 20 minutes, je rencontrais une autre photographe danoise, Kajsa Gullberg à 17:00, venue avec son livre intitulé Womanity qu’elle espère faire publier bientôt. Sans autre forme d’introduction, ses photographies en noir et blanc brutes, et pourtant poétiques, m’ont touchée. La photographe née en Suède, qui vit et travaille maintenant au Danemark, décrit son projet comme « un aller-retour constant, entre joie et peine, espoir et désillusions, amour et désespoir, confiance et désir ». Le livre comprend des paysages, des objets et principalement des femmes de tous âges, beaucoup d’entre elles arborant des cicatrices ; les traces que leurs existences ont laissées sur leurs corps. Et même si ce projet est un essai très personnel de Gullberg pour construire sa propre identité, comme femme, photographe, mère, et être humain, il est néanmoins porteur d’une quête universelle – notre besoin de trouver notre place.

Peu après ma rencontre avec Kajasa Gullberg, à 17:40, j’ai passé vingt minutes avec la jeune photographe Maria Gruzdeva qui est née en Russie mais vit et travaille à Londres. Avec The Borders of Russia, un projet en cours qu’elle m’a montré aujourd’hui, Gruzdeva a récemment gagné le IdeasTap Photographic Award, qui était attribués par des membres de la prestigieuse agence Magnum tels que Mark Power. La jeune photographe de 23 ans y présente une étude photographique de la frontière de la Russie, la plus longue du monde. « L’héritage compliqué de l’Union soviétique associé au vaste territoire de la Russie a fait des terres frontalières des zones problématiques aussi bien politiquement que matériellement », explique-t-elle. « Ces zones illustrent l’état de la Russie moderne, comment elle donne forme à son identité et ses relations avec l’idéologie soviétique qu’elle veut à la fois dépasser et préserver ». Les photographies que Gruzveda m’a présentées aujourd’hui constituent un bon premier pas pour se pencher sur l’identité de la Russie moderne.

Après une longue journée dans la Salle des fêtes surchauffée, je suis soulagée d’être assise dans le joli jardin de mon hôtel mais j’ai hâte de découvrir d’autres projets photographiques enthousiasmants dès demain.

À suivre…

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