À l’occasion de la Cambodia Landmines Conference, des photos de Raphaël Dallaporta sont exposées sur le Quai Sisowath.
A un rythme lent et réfléchi, avec une exigence de tous les instants, sans jamais donner dans le spectaculaire et en insistant sur la nécessité de produire avant tout du sens, Raphaël Dallaporta jette un regard sans complaisance sur le monde contemporain en utilisant tous les recours de son exceptionnelle maîtrise technique. Deux propositions de « natures mortes » quand le photographe, en studio, éclaire les mines antipersonnelles comme s’il s‘agissait de pièces de joaillerie ou, dans la rue, jette un regard sur la tristesse des sapins de Noël abandonnés après les fêtes peuvent résumer un point de vue critique, un véritable questionnement. C’est ce que nous attendons des réactions que ne manquera pas de provoquer l’exposition de ses mines dans le contexte particulier du Cambodge.
Né en 1980. Vit et travaille à Paris.
Diplômé de l’école des Gobelins à Paris, il obtient en 2002 une bourse de résidence d’un an à la Fabrica (Italie). Sa série « Xmas trees » a été publiée par le magasine Télérama, et a été présentée par la Fnac en janvier 2003. Correspondant jusqu’en 2003 pour le magazine Colors, il publie également son travail dans Vogue-Italia, Ojodepez, Blast, CitizenK International, l’Officiel, Wad, Extra Small. En 2004, il est sélectionné par Martin Parr pour exposer aux Rencontres d’Arles. Son travail est présent dans les collections du Fond National d’Art Contemporain et de La Maison Européenne de la Photographie.