Alexandre Solacolu, directeur du Festival Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc
La Bretagne est une terre d’images, l’idée du jeune festival était de tester les possibilités d’accès à de nouvelles ressources pour le photo-journalisme, qui connait un problème structurel de financement. Ceci pose la question de l’accès à l’information. Le propos a été aussi de mobiliser les acteurs économiques en s’adressant aux PME qui font le tissus économique du territoire, et qui ont des moyens, et une volonté d’engagement comme le montre leur actions en faveur des courses en mer.
Le financement de la production et des tirages est ainsi assuré par un fonds de dotation, constitué par 46 contributeurs dont l’engagement va de 2.000 à 30.000€, Saint-Brieuc-agglomération portant le festival lui-même. Ce dispositif qui mobilise des intervenants à l’origine peu concernés par la photographie permet en revanche de mobiliser les acteurs locaux sur des projets de reportages ambitieux, qui dépassent les seules préoccupations locales. La festival proprement dit est l’occasion de rencontres entre tous les acteurs impliqués ; ce mode de financement « participatif », inscrit sur un territoire, constitue un véritable laboratoire de nouvelles formes de production dans le domaine de la photographie.
