Depuis plus de quarante ans, l’œuvre du photographe écossais Albert Watson propose un éventail de sujets variés. D’Alfred Hitchcock à David Bowie, du Maroc à Las Vegas Vegas en passant par les vertigineux reliefs de l’île de Skye, la diversité exceptionnelle de son portfolio inclut photographies de mode, portraits, nus, natures mortes, paysages, photoreportages, et campagnes publicitaires. Cette pluralité n’empêche pas la cohérence. Chaque image repose sur une pureté graphique, caractéristique de l’œil aiguisé de l’artiste. A travers son objectif, Watson dénude ses images pour en distiller l’essence, capturant ainsi des clichés dont l’intensité magnifie leurs sujets. A travers une sélection de 29 photographies, l’exposition Kaos propose une approche kaléidoscopique de la vision artistique d’Albert Watson, du 14 avril au 10 juin, à Opiom Gallery, à Opio.
Bien que non-voyant d’un œil depuis sa naissance en 1942 à Edimbourg, en Ecosse, Albert Watson s’initie à la photographie dans le cadre de ses études au Jordanstone College d’Art et Design (Dundee), avant d’intégrer le Royal College of Art de Londres. En 1970, Watson s’installe à Los Angeles avec son épouse, où il s’adonne à cet art en dilettante avant de se faire remarquer par le directeur artistique de Max Factor, qui lui propose alors ses premiers shootings. Son style distinctif sera remarqué par les magazines américains et européens tels que Mademoiselle, GQ, et Harper’s Bazaar, qui lui propose alors une séance avec Alfred Hitchcock en 1973. Celui-ci est le premier d’une longue liste de célébrités à passer devant l’objectif de Watson. En effet, il décroche trois ans plus tard un emploi à Vogue et déménage alors à New York, ce qui marquera le début de sa carrière.
Albert Watson compte aujourd’hui plus d’une centaine de photos parues en couverture de Vogue international ainsi que de nombreuses parutions dans des magazines tels que Rolling Stone, Harper’s Bazaar, dont une majorité de photos de mode et de portraits de rock stars, rappeurs, acteurs et autres célébrités. Il est aussi à l’origine de centaines de campagnes publicitaires pour des sociétés telles que Prada, Gap, Levi’s, Revlon, ou encore Chanel, une douzaine de films (Mémoires d’une Geisha, Kill Bill, entre autres) et a dirigé une centaine de publicités télévisées.
Parallèlement, Albert Watson a toujours consacré une partie de son activité à des projets artistiques destinés à être exposés dans les musées et galeries d’art. Ces images sont ainsi le reflet de ses voyages et intérêts personnels. Qu’il s’agisse d’un charmeur de serpents marocain, d’un ouvrier béninois, d’une dominatrice de Las Vegas ou des montagnes escarpées de l’île de Skye, chacune de ses photographies possède un mélange intense de puissance, de tension et de poésie.
Albert Watson, Kaos
14 avril au 10 juin 2017
Opiom Gallery
11, Chemin du Village
06650 Opio
France