Tous les jours j’utilise la photo numérique pour mon travail professionnel. C’est l’outil idéal pour le monde d’aujourd’hui, rapide, précis, facile à utiliser et sans surprise.
Mais quel plaisir de temps à autre de travailler en argentique et de retrouver cette matière analogique parfois imprévisible mais assurément plus complexe et sensorielle.
En voyage, à Lyon, ou en studio, entre les commandes professionnelles, je sors mes boitiers Polaroid en quête d’émotion, je photographie en fuyant la réalité, je transforme et réinvente les lieux, leur cherche ou leur invente une histoire.
Sans histogramme et écran de contrôle, parfois un accident photographique transporte ma photo dans une autre dimension. Loin du documentaire et du réel mes images se rapprochent souvent de la peinture et du graphisme .
Je suis passionné par les monochromes et par la couleur bleue qui peut se décliner à l’infini, le bleu est la couleur la plus profonde et la plus immatérielle. Parfois je me résigne à utiliser d’autres couleurs pour apaiser les regards, mais inlassablement l’impact de cette couleur sur le mental me charge d’énergie pour de nouveaux voyages.