Rechercher un article

Adieu Willy –par Didier Rapaud

Preview

Willy,
Tu ne t’en souviens certainement pas, mais c’est toi, qui m’avait autorisé à pénétrer dans la salle des photographes alors que j’errais dans les couloirs de Paris Match, rue Pierre Charron, où enfant, certains jeudis, j’accompagnais ma mère (laquelle y travaillait déjà) .
Là, dans cette salle, Saint parmi les Saints pour moi, tu m’as fait rêver, toi Willy et tes copains, les Pedrazzini, Roy, Saulnier, Camus et les autres.
Je me faisais tout petit et j’écoutais vos histoires. Les tiennes, c’étaient tes rencontres avec les femmes, et surtout les stars.
Tu expliquais, plein d’humour, comment tu «  séduisais » les Marilyn, Marlène, Joan et Brigitte pour les amener, en douceur, à accepter les photos que tu avais gambergées.
Lors d’un de nos déjeuners, tu m’avais expliqué que je n’étais pas « un vrai mec de Match » car je n’avais pas épousé, comme toi, un mannequin et une star de cinéma….
Hé Willy, tu as oublié de me dire que tu as vécu 35 ans avec Dominique !.. un partout et balle au centre !
Tu te souviens, Willy, que grâce à toi, pour un des mes derniers bouclages à Match, tu m’as soufflé, alors que je t’avais réveillé à 2 heures du matin, le nom du marchand d’art qui était l’ami du banquier Edouard Stern assassiné par sa maitresse à Genève. Tu lui as téléphoné dans la foulée et le lendemain je revenais, triomphant, au journal avec les seules photos du couple, au grand désespoir de nos concurrents et à l’heure pour boucler ce scoop.
Merci pour tout, Willy.
Je t’embrasse.

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android