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Adieu Göksin –par Yan Morvan

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C’est une grande douleur, une très grande douleur, quand Didier Rapaud mercredi matin m’a annoncé la perte de Göksin Sipahioglu.
Un homme d’une grande générosité, d’une grande patience qui m’avait accueilli en août 1980 de retour de Bangkok, après six mois de descente aux enfers, et m’avait fait confiance.

Je le quittais en janvier 1988, peu avant qu’il quitte les bureaux de la rue Roquépine pour les somptueux locaux de la rue Murat. Mais déjà presque tous les photographes qui avaient fait la réputation de l’agence l’avaient quitté.

Sept ans et demi passés à explorer le monde, une croisade à la gloire de l’agence et d’un homme qui avait consacré sa vie à son métier. Au retour de reportage toute l’agence allait fêter les publications au restaurant « Val d’Isère » rue de Ponthieu. Le dimanche matin Göksin s’installait dans son bureau dès 9H, avec le JDD, pour parler des reportages avec les « intimes » qui savaient le trouver là.

Pendant des années Göksin Sipahioglu continuait à verser un salaire à un photographe, un de mes amis les plus proches, qui après une très longue dépression ne pouvait plus travailler. Dans cet univers de la presse où la pitié est rare, Göksin Sipahioglu était l’exception qui faisait naître les vocations et encourager ceux qui avaient perdu la foi.
J’ai rassemblé quelques images de mes années Sipa, moments rares et intenses qui n’auraient pu exister sans la passion, le courage et l’humanité de Göksin Sipahioglu qui se battait pour nous et pour la liberté d’informer. Je les lui dédie.

Yan Morvan

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