Beaucoup de photographes , de journalistes vont rendre hommage a Göksin Sipahioglu. J’aurai aimé qu’une femme parle de lui de sa reconnaissance de l’autre féminin. Il adorait être entouré de femmes belles, moins belles toutes avaient de l’importance.
Je me souviens d’une nuit précise un soir d’hiver sans doute un vendredi ( les magazines américains bouclent le vendredi)
il y avait eu un événement en Pologne et j’étais allé attendre avec une autre éditrice un avion privé qui ramenait des films qu’ils fallait faire développer et éditer .
Sipa avait le seul labo ouvert toute la nuit. Nous nous sommes retrouvées un groupe de femmes directrices d’agences et chefs de service photos( la profession est très féminisée). Nous attendions que les films sortent du labo.
Göksin était là nous préparant du café, faisant la conversation, se souciant du bien être de chacune des personnes présentes ayant pour toutes un mot gentil, une attention. La nuit de travail fut très longue, jamais il ne nous a abandonné et je suis sûre que lorsque nous sommes parties il est retourné travailler, lire ses chers journaux.
Il était généreux et trouvait toujours l’occasion d’inviter dans de grands restaurants, d’offrir des fleurs. Il faut aussi se souvenir de cela.
Sylvie Rebbot