Au fil de mes explorations photographiques, en ce demi-siècle depuis 1970, je me suis continuellement approprié tout un univers visuel, public et privé, pour créer ma cosmologie personnelle. Cette série d’images a commencé au début des années 1980, lorsque j’avais accès à une imprimante et qu’il m’était possible de poser des éléments visuels sur un banc de reproduction et de photographier avec un film négatif couleur 20×25, pour obtenir les images de la première partie de ces séries.
Celles-ci étaient appelées « Transpositions » dans mon esprit et sur le tirage, et un ensemble a été exposé au Akron Museum of Art en 1982, peu de temps après leur exécution. Quelques images ont été acquises pour la collection permanente du musée, après leur exposition. Il s’agissait de tirages contact « C-type », et toutes ces années plus tard, la saturation a remarquablement bien résisté.
Au début des années 2010, alors que je m’étais familiarisé avec Photoshop et la manipulation numérique, j’ai commencé à faire la deuxième série de ces images, et c’est seulement maintenant que j’ai commencé à réaliser les liens étroits entre elles.
C’est un domaine privé/public dense à explorer, et un départ de mes séries photographiques habituelles, rendues par l’optique d’objectifs et d’un appareil photo. Il s’agit davantage d’un voyage visuel interne.
Pour profiter pleinement de ces photographies, veuillez vous perdre complètement.
Abe Frajndlich, 6 August, 2021
P.S. Le titre est dû à Joao Miro, dans le tableau maintenant accroché au Metropolitan Museum of Art, que j’ai rencontré pour la première fois dans la maison de Pierre Matisse, marchand d’art et fils d’Henri Matisse.