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20 ans du Prix HSBC pour la Photographie : Lucie & Simon, lauréats 2010

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En 2010, le Prix HSBC pour la Photographie fête ses 15 ans d’existence, pour cette édition anniversaire c’est au tour du critique d’art et commissaire d’expositions Bernard Marcelis d’être nommé conseiller artistique pour visualiser les centaines de dossiers reçus et sélectionner les 12 travaux en lice. Les lauréats sont tous les trois français, il s’agit du duo de photographes Lucie & Simon et de Laurent Hopp. Lucie & Simon n’en sont alors qu’à leur début de carrière lorsqu’ils remportent le prix, nous les avons rencontrés pour les interroger sur leur expérience lors de cette nomination.

L’Oeil de la Photographie : Le prix HSBC pour la Photographie fête ses 20 ans. Il est remis chaque année à deux artistes pour les aider à développer un projet et fait l’objet d’une exposition et d’une monographie, souvent la première. Comment avez-vous vécu cette expérience?
Lucie & Simon : C’est une belle expérience. Le prix permet avant tout de rencontrer et travailler avec des gens qui ont une connaissance et une expérience très enrichissante de la Photographie et des domaines qui y sont liés. Pour nous, il s’agissait avant tout de Bernard Marcelis, le conseiller artistique en 2010, et qui nous a aidé dans la réalisation de la monographie et des expositions.
Mais aussi les éditions Actes sud, les membres du jury, Klaus Honnef qui a écrit un des deux textes de la monographie et l’équipe de la fondation qui nous a épaulé tout au long de l’année.

LODLP : Pouvez-vous nous parler du projet que vous avez présenté ? Quel impact le prix a-t-il eu sur votre vie artistique.
L. & S. : En 2010, nous venions de finaliser notre projet « Scènes de vie » entamé en 2006. Des instants de la vie quotidienne, vus depuis le plafond ou le ciel. Une rencontre entre la trivialité de la vie de tous les jours et un point de vue venant aplatir les perspectives, les profondeurs de champ et transformer ainsi l’image en une surface.
Le prix a aidé à mettre ce projet et notre travail de manière générale en lumière. Nous avions la chance d’avoir déjà une belle dvisibilité dans la presse à l’égard de ce projet, ou de récompenses comme la bourse du Talent ou le prix du Festival Images à Vevey, mais cela l’a encore renforcé.
Les collectionneurs se sont également intéressés de manière plus importante à notre travail à partir de ce moment là.

LODLP : Comment HSBC vous a-t-elle accompagnée tout au long de cette aventure ? Et aujourd’hui, quels sont vos rapports.
L. & S. : Il s’agit vraiment d’un accompagnement pendant toute l’année. Les différentes expositions à travers la France étaient espacées de quelques mois à chaque fois. Cela nous permettait de préparer ensemble sereinement chaque évènement. La Fondation a vraiment eu pour but de produire les choses de la manière la plus qualitative possible à chaque fois, ce qui nous a permis à tous les deux de vraiment expérimenter de nouvelles choses tout au long de l’année. Cela offre une certaine liberté, comme un terrain de jeux et d’expérimentation.

« Lucie et Simon travaillent ensemble à Paris depuis 2005. Ils se sont fait connaître par une première série Earth Vision, montrant des vues nocturnes d’environnements urbains façonnés par la lumière artificielle.
C’est peu dire que l’on plonge au propre et au figuré dans leur nouvelle série, Scènes de vie. Elle met en représentation une ou plusieurs personnes dans leur environnement familier, et à un moment bien précis de la journée, celui du relâchement et de la détente dans une intimité personnelle non partagée, comme au cours d’une sieste bienvenue, d’un moment de rêverie inopiné ou d’une baignade décompressante. Une mélancolie certaine se dégage de ces instants.
Ce qui frappe ensuite, c’est le point de vue adopté : toutes les prises de vues sont opérées à la verticale de la scène choisie. La première impression qui s’en dégage, c’est que ces images, plus que toutes autres, semblent être prises à l’insu des personnages qui en sont les protagonistes. La délicatesse des mises en scène, un certain abandon des personnages, la spontanéité des attitudes, la banalité des activités, renforcent cette impression d’intrusion visuelle, de voyeurisme parfois, comme si l’on s’était trompé de porte pour se retrouver chez le voisin.
Le basculement de la perspective, l’écrasement de la profondeur de champ, la mise à plat de la frontalité déstabilisent l’oeil et, paradoxalement, nous invitent à regarder les «vertiges du quotidien» sous un tout autre angle. « 
Bernard Marcelis, Conseiller artistique 2010

LIVRE
Vertiges du quotidien
Lucie & Simon
Editions Actes Sud / HSBC
Broché: 100 pages
Langue : Français
28,6 x 1,5 x 22,7 cm
ISBN: 978-2-7427-9178-1
25,40€
http://prixhsbc.evenium.com
http://www.actes-sud.fr
http://www.lucieandsimon.com

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