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Zmâla : Le Bar Floréal

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Le foyer de Weimar

Huit heures du matin, tout est calme et paisible. Quelques personnes boivent leur café dans leur chambre. À midi, certaines mangent dans la salle d‘accueil, d’autres se préparent une soupe dans leur cuisine. Tous ceux qui sont ici ont des histoires à raconter. Des histoires où il est difficile de démêler le vrai du faux.

Le refuge pour sans-abri d’Ettersburger, créé à l’initiative de l’association Caritas et de la diaconie locale, est situé en périphérie de Weimar, en ex-Allemagne de l’Est. Sa vocation est d’accompagner les alcooliques de longue durée. Ces derniers se voient offrir un logement et un peu d’argent pour subvenir à leurs besoins. Habité par une véritable mélancolie, ce lieu résonne des évocations du passé de ses habitants, la plupart ayant perdu tout contact avec leurs proches.

Entre vide et plein, dépendance et autonomie, illusion et perception de sa propre misère, fatalité et déni, ouverture et repli sur soi, ceux qui se racontent et ceux qui ne peuvent les entendre. C’est une vie dans l’entre-deux, en marge.

Le désespoir ne règne pas, le désarroi total non plus. Il y a de la chaleur et de l’humour, de la solidarité et de l’amitié. Comme un entre-deux supplémentaire entre la vie et la mort, comme un monde parallèle à notre quotidien.

« Nous sommes la dernière crasse dans une société propre, mais plus personne ne réussit à m’énerver à ce propos. » – Margitta, pensionnaire d’Ettersburger.

D’après un texte de l’ethnologue Gilda Bartel.
Photographies de Nathalie Mohadjer. Weimar 2006 et 2010.

Ce travail sera publié par les éditions Kehrer Verlag, à l’occasion d’une exposition au Kunsthalle Harry Graf Kessler, à Weimar, fin 2011.

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