CURA LOCURA
Les chamans d’Amazonie sur les chemins de la folie
À travers les regards croisés d’un peintre et d’un photographe, Cura Locura propose un voyage inhabituel dans le monde des esprits et chez ceux qui traquent l’origine du mal.
Dans la ville de Pucallpa, au cœur de l’Amazonie péruvienne, la folie est soignée par la médecine traditionnelle. C’est en « voyageant dans le monde invisible, où les charges énergétiques de chacun sont perceptibles » que les chamans découvrent l’origine de la souffrance psychique de leurs patients. Les plantes hallucinatoires sont tour à tour la clef d’entrée de cet univers spirituel, des guides et des remèdes.
« Il faut comprendre que ce n’est pas le chaman qui te donne un enseignement, ce sont les plantes. Elles savent. Chez les personnes schizophrènes, on assiste à une disharmonie. Les mauvais sorts ou les contacts malheureux avec les esprits de la nature ont modifié la charge énergétique du patient. Sous l’effet de ces forces néfastes, il est perdu dans son cerveau, il ne contrôle plus ses pensées. La schizophrénie est une forme de folie qui garde la personne enfermée. » Don Pablo, chaman.
Paolo, peintre surréaliste, puise son inspiration en voyageant lui aussi dans ce monde hallucinatoire. Une exploration qui, en revisitant les photographies de Stéphane Moiroux, permet d’accéder à l’invisible.
Photographie : Stéphane Moiroux
Peinture : Paolo Del Aguila Sajami
Texte : Laure Gruel
