Collectif Documentography
Nagorno-Karabakh – un territoire fantôme.
Pendant la période soviétique cette terre, historiquement arménienne, appelée le Nagorno-Karabakh est rattaché à la République Soviétique Socialiste d’Azerbaïdjan. Dans les dernières années de l’Empire Soviétique au début des années 90, cette région apparaît être une source de conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La demande du Nagorno-Karabakh est clairement d’être réunifié à l’Arménie ou de devenir indépendante.
Le Nagorno-Karabakh déclare son indépendance en septembre 1991 après un referendum. Alors que l’Arménie reconnaît leur requête, l’Azerbaïdjan rejette l’idée de ce nouveau statut.
Entre 1988 et 1994 le conflit qui a divisé le Nagorno-Karabakh et l’Azerbaïdjan a causé des milliers de pertes humaines et des centaines de milliers de réfugiés.
En 1994 un cessez-le-feu est adopté. Les hostilités entre les deux clans opposés sont officiellement arrêtées. Néanmoins il arrive que des combats sporadiques se jouent sur la ligne de front. Aucun processus de paix n’a officiellement été adopté malgré les efforts du groupe de Minsk (crée en 1992 par la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe pour encourager à trouver une solution au conflit entre l’Azerbaidjan et l’Arménie vis à vis du Nagorno-karabakh) pour trouver des négociations de paix.
Aujourd’hui le Nagorno-Karabah est un état auto proclamé indépendant, se faisant appelé la République du Nagorno-Karabakh (NKR). Principalement peuplé d’Arméniens, cet état est toujours officiellement reconnu par la communauté internationale comme faisant partie de l’Azerbaïdjan.
Instable à cause de son statut non reconnu, le NKR reçoit un soutien financier de ces alliés (Arménie, USA, Iran et Georgie) alors qu’il connaît un blocus économique de la Turquie et de l’Azerbaïdjan.
La population souffre toujours des conséquences du conflit. Alors que les anciens se battent pour leurs droits (pension, reconnaissance, statut de réfugiés…), la jeune génération essaie de se trouver un avenir sans oublier la perte d’un des leurs : un père, un frère …. Il est estimé qu’un tiers de la population du Karabakh, soit environ 43 000 personnes ont participé au conflit.
Dernièrement en mars 2011, les présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont souligné, pendant une rencontre avec le Président Medvedev, leur gratitude envers l’attention permanente faite par le groupe de Minsk pour trouver une solution au conflit. Toutefois plus tard en juin 2011, le président Arménien Serge Sarkissian a déclaré qu’il sera extrêmement difficile de convaincre l’opinion publique en Arménie et au Nagorno-Karabakh de la nécessité de faire des concessions.
Texte et Photos: Magali Corouge / Documentography
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