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Zmâla : Caravane

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Mais que fait(-on de) la police ? / Caravane

Pendant plus de quatre ans (2008-2011), j’ai suivi des policiers belges dans leurs voitures lors de leurs missions partout dans Nivelles. J’ai découvert la violence sur les visages de citoyens, la solitude et les histoires de ceux qui essaient de parler mais ne le peuvent pas, de ceux qui tentent d’échapper à la nuit, mais ne le peuvent pas.
Quelle réalité peut être perçue à partir du siège arrière d’une voiture de police, lorsque l’on n’est soi-même ni un suspect ni un policier ?
Bien qu’elle fut parfois sordide, j’ai vu la vie quotidienne d’hommes et de femmes qui travaillent, jour et nuit, pour la sécurité de leurs concitoyens. A mes yeux est apparu l’inattendu qui réside dans la routine, les vibrations d’un boulot qui semble dépourvu d’émotions.
Depuis juin 2010, le Belgique n’a pas de gouvernement, ce qui est à l’évidence nuisible aux services publics et notamment aux forces de police. Selon certaines sources, jusqu’à 10% de la population souffre d’alcoolisme et 65% des jeunes ont tâté ou prennent de la drogue. Mais la police belge est indéniablement efficace, en dépit d’un manque dramatique de ressources. Le service de nuit de la zone ouest de Bruxelles n’est assuré que par 8 équipes – soit 16 policiers pour 182 000 habitants. En cas de besoin de renforts, la seule solution consiste à appeler des officiers des quartiers avoisinants, qui laissent alors leur perimètre sans surveillance.
Bien que les forces de police soient conscientes des difficultés auxquelles elles sont confrontées, ses membres continuent de veiller sur les villes belges endormies dans l’espoir que l’Etat les soutiendra. Comment dormirez-vous lorsque cet espoir s’évanouira ?

Photographies et texte : Sébastien Van Malleghem

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