Le point de départ du livre Duck d’Olivier Cablat est déjà bien dosé d’absurde : en 1930, le fermier américain Martin Maurer, éleveur de canards pékinois dans l’Etat de New York, cherche un moyen de développer l’attractivité de ses élevages. La solution qu’il trouve est simple : construire un bâtiment lui-même en forme de canard, joignant, d’une certaine manière, l’utile à l’agréable.
Ce fait d’arme influencera, 42 ans plus tard, une étude de l’architecture de la ville de Las Vegas : le DUCK y devient un concept en soi, celui d’une structure architecturale dont la forme incarne le contenu. Un canard qui aurait pu citer Marshall McLuhan donc, et cancaner que le « medium est le message ».
Scientifique, Olivier Cablat l’est aussi, qui s’attelle à une collecte internationale, clinique dans sa mise en page, d’archives visuelles de bâtiments et véhicules qui sont DUCK à leur manière : la voiture homard, le bus banane, la maison commode, en passant par le stand théière, le château d’eau fraise et la montgolfière cactus…
En montrant des constructions qui sont, peut-être à leur corps défendant, source de fous rires, le photographe documente un petit atlas d’architecture humoristique et donc bienfaitrice.
LIVRE
Duck, d’Olivier Cablat
RVB Books
16 x 23 cm
Couverture souple
256 pages, 217 photographies couleur
ISBN: 979-10-90306-33-2
32 €
http://www.rvb-books.com
http://www.oliviercablat.com