En novembre prochain, Tate Modern organise la première grande exposition de l’artiste Zanele Muholi au Royaume-Uni. L’exposition rassemble environ 260 photographies présentant toute l’étendue de sa carrière. L’artiste décrit souvent son travail non pas comme celui d’un photographe ou d’un vidéaste, mais comme d’un « activiste visuel ». Dès le début des années 2000, l’artiste a documenté et magnifié la vie des communautés noires lesbiennes, gays, trans, queer et intersexuées d’Afrique du Sud. Réalisée par la Tate Modern, la vidéo suivante dépeint l’étendu de l’œuvre de Zanele Muholi, en s’attardant sur ses séries.
«Dans la première série Only Half the Picture, Muholi capture des moments d’amour et d’intimité ainsi que des images intenses faisant allusion à des événements traumatisants. Malgré l’égalité promise par la constitution sud-africaine de 1996, la communauté LGBTQIA+ reste une cible pour la violence et les préjugés.
Dans Faces and Phases, chaque participant regarde directement la caméra, mettant le spectateur au défi de retenir son regard. Ces images et les témoignages qui les accompagnent forment les archives croissantes d’une communauté de personnes qui risquent leur vie en vivant authentiquement face à l’oppression et à la discrimination.
Parmi les autres séries d’œuvres importantes, citons Brave Beauties, qui célèbre les personnes non binaires et les femmes trans, dont beaucoup ont gagné les concours de Miss Beauté Gay, et Being, une série d’images tendres de couples qui remettent en question les stéréotypes et les tabous.
Dans la série (en cours) Somnyama Ngonyama – traduit par « Je vous salue, lionne noire », Muholi retourne la caméra sur soi-même. Ces images puissantes, réfléchies, explorent des thèmes tels que le travail, le racisme, l’eurocentrisme et la politique sexuelle ».
Zanele Muholi – Dans mon monde, chaque être humain est beau
Du 5 novembre 2020 au 7 mars 2021
Tate Modern
Bankside, Londres SE1 9TG, Royaume-Uni
L’exposition est organisée par la Tate Modern, en collaboration avec la Maison Européenne de la Photographie, le Gropius Bau de Berlin, et le Bildmuseet de l’université d’Umeå.
*Zanele Muholi se considère comme une personne non binaire, et utilise le pronom « elli » L’Œil de la Photo souhaite respecter cet usage.a