La photographe de mode Andrea Blanch couvrira désormais les vernissages des galeries new yorkaise, voici les deux premiers.
“La Yancey Richardson Gallery présente deux expositions en ce moment. Bryan Graf, un diplômé des beaux-arts de Yale, présente Wildlife Analysis (Analyse de la vie sauvage). Il photographie avec un film noir et blanc (surprise), puis un film couleur non exposé pour enregistrer l’ambiance lumineuse de la scène sans utiliser d’objectif. Graf se sert ensuite du film couleur exposé comme d’une couche composite dans la chambre noire, ce qui produit des tonalités hallucinogènes et grisantes balayant ses tirages couleur. Personne ne pourrait suspecter que ces clichés splendides ont été fait dans les marais et les bois autour du New Jersey.
Melanie Willides, également diplômée de Yale, expose Sleeping Beautie (Beautés endormies), un travail qui semble tout à la fois ancien et nouveau. Ce sont des pièces construites autour d’« artefacts artificiels » interrogeant les thèmes de la mémoire, de l’authentique et de la mort, présentés comme des portraits intimes. L’artiste utilise le texte de lettres d’amour reçues ou envoyées par elle ou les membres de sa famille, découpé et arrangé pour coller à une narration fictive. L’image à l’entrée m’a rappelé certains nus érotiques alanguis d’Egon Von Schiele. Melanie Willides a mis quatre ans à terminer ces travaux, pour un résultat personnel, intime, et féminin.
New Yorker Fiction/Real Photography à la Steven Kasher Gallery est un show organisé par Elizabeth Biondi, l’éditrice graphique du New Yorker.
En voyant cette exposition, on ne peut s’empêcher de s’émerveiller et de remercier Biondi pour ce qu’elle a apporté au magazine. En plus des 40 clichés et extraits tirés des nouvelles qui les accompagnent, l’exposition affiche aussi des codes QR qui permettent aux utilisateurs de smartphones et d’iPad d’accéder à des liens vers les fictions intégrales sur le site newyorker.com. De nombreux collègues et amis d’Elizabeth dans la communauté photographique, ainsi que Condé Nast, s’étaient déplacés pour rendre hommage à cette éditrice et commissaire talentueuse. »
Andrea Blanch
