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World Nomads Tunisia: –The After Revolution

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Le Fiaf invite la Tunisie pour la cinquième édition de son festival World Nomads consacré à la transversalité des cultures. Passerelles entre les disciplines également puisque street art, performance, musique, danse, cinéma, artisanat et photographie se répondent dans un écho au thème du festival.
Du coté de la photographie, Leila Souissi, commissaire et expérimentatrice des interactions culturelles, présente une exposition en deux morceaux exposés a la galerie White Box et à l’Institut francais. La sélection accrochée chez White Box réunit Héla Ammar, Amine Boussoffara, Wassim Ghozlani, Amine Landoulsi, Zied Ben Romdhane, Rim Temimi et Patricia Triki, soit une diversité esthétique allant du documentaire noir et blanc (Amine Landoulsi) à la satire sociale en couleur (Wassim Ghozalni), en passant par la photographie-performance (Patricia Triki).
En intégrant des images documentant le soulèvement populaire de 2011 contre le président Ben Ali, la commissaire affirme son point de vue : la révolution a été l’occasion pour les artistes visuels de s’exprimer librement, d’investir l’espace public sans autorisation, décuplant d’un coup l’information et la créativité. Le propos ne se limite cependant pas au printemps arabe et à ses conséquences. C’est un prétexte explicite et un élément incontournable servant une discussion plus large sur le contexte social tunisien et notamment sur la place de la femme, en tant qu’artiste et acteur politique.
Provocateur, avec assez d’humour et de maitrise pour concerner, le travail de Wassim Ghozlani se présente sous la forme d’images rondes d’environ 40 centimètres de diamètre : la taille d’un panneau de sens interdit, qu’il imite justement en habillant les femmes de ses photographies d’une burqa rouge barrant leurs yeux d’un bandeau blanc. Elles sont aveuglées par ce foulard opaque comme on bâillonne un otage, privées de leur liberté d’expression mais également, par la perte de la vue, de l’accès a la connaissance. Le rouge de la tenue jure autant aux yeux du spectateur que la présence de cet accoutrement conservateur détonne aux yeux de l’artiste dans son pays natal. A cette série virulente répond le travail de plusieurs femmes artistes questionnant leur statut, Patricia Triki et Héla Ammar toujours chez White Box, mais également Amel Ben Attia, Nicène Kossentini et Mouna Jemal Siala à la galerie du Fiaf.

Laurence Cornet

World Nomads Tunisia: The After Revolution
du 4 au 18 mai 2013
White Box

329 Broome Street
NYC
du 8 mai au 1er juin 2013
FIAF Gallery

22 East 60th Street
NYC

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