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Work in Progress

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À l’occasion de la réouverture de la Galerie, 15 rue Guénégaud, j’ai voulu présenter l’ensemble des artistes autour d’un thème : Work in progress.

L’idée étant de montrer une œuvre inédite, issue d’un travail en cours de réflexion. J’ai demandé à chaque artiste de m’expliquer par écrit quelles étaient ses intentions et comment il se positionnait par rapport à l’art contemporain. J’ai voulu laisser la parole aux artistes autour de questions auxquelles normalement les commissaires d’exposition, les critiques ou même les galeries répondent.

Chacun avec son propre univers, sa propre écriture, présente une œuvre annonciatrice d’une réflexion actuelle. Deux axes majeurs en ressortent. D’un côté, il y a ceux qui illustrent le monde en transformation : « the world in progress », à travers des thèmes tels que la quête d’identité, le statut de l’image ou le réchauffement climatique. Par ailleurs, certains artistes se questionnent sur notre origine et notre fonctionnement : le temps, la mémoire du corps, l’unicité des cultures ou le rêve.

Christophe Beauregard révolutionne le portrait en inversant la perspective et les codes traditionnels entre les fonds colorés et les tenues neutres. Le temps semble s’arrêter alors que les sujets restent dans une quête perpétuelle et mouvante de leur identité.

Sylvie Bonnot questionne le statut de l’image. La photographie est le noyau de son travail mais de par son approche plasticienne, elle tend vers la sculpture ou l’installation, entre autres. Ce qui lui plaît le plus dans la photographie, c’est de l’élaborer dans l’instant ou avec minutie, pour la déconstruire dans son épaisseur avec les moyens plasticiens élaborés dans l’atelier, pour la prendre à bras le corps.

Tania Brassesco et Lazlo Passi Norberto, à travers une photographie mise en scène, nous emportent dans des univers chargés de symboles et d’histoire. Le passé ressurgit et laisse transparaître les sentiments enfouis, tel un rêve dont on ne connaît jamais la fin.

Fabien de Chavanes représente quatre variations d’une seule et unique chorégraphie d’un personnage vêtu de blanc ou de noir, à l’intérieur d’un cube blanc. Ce cube devient un cadre.Le corps devient un signe.Lecorps (signe) devient une mesure du temps à travers ses déplacements. Dans ce dernier travail, Fabien interroge le statut de l’image qui à son tour prend corps. Le personnage, pris entre plusieurs dimensions, en acquiert ainsi une nouvelle.

Xavier Dumoulin souhaite témoigner des causes et conséquences du réchauffement climatique révélateur de notre mode de consommation, en représentant une végétation tropicale, au cœur des Pyrénées, la nuit, éclairée par les néons.

Christine Mathieu fait ressortir l’unicité des cultures à travers des pièces en textile issues du patrimoine, de collections muséales.

Laurence Nicola recrée les images d’un rêve, intemporelles. Elle nous fait perdre nos repères tout en retranscrivant des états, des émotions et des non-dits.

Bertrand Robert questionne nos mécanismes mémoriels physiques et émotionnels enregistrés par notre corps, à travers le dessin et l’écriture.

Ségolène Brossette, février 2019

 

 

Work in progress
du 21 mai au 20 juillet 2019
Ségolène Brossette Galerie
15, rue Guénégaud
75006 Paris

segolenebrossette.com

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