L’exposition présente la ville de Zurich et ses habitants tels qu’ils ont vécu et travaillé pendant les périodes tumultueuses de 1967 à 1976, au cours desquelles la rébellion de la jeunesse et la révolution sexuelle ont affronté la moralité et l’ordre bourgeois. Les deux photographes Willy Spiller et Fred Mayer exposeront certaines de leurs œuvres les plus connues à Bildhalle, des images visuellement intenses, absurdes et un témoignage spirituel du climatiste de cette époque.
Willy Spiller est devenu un photojournaliste bien au-delà de la Suisse. Dans son style artistique sans équivoque et avec son œil précis, il a photographié des célébrités suisses et internationales au cours des années les plus mouvementées de son histoire, parmi eux, des personnalités comme Alfred Hitchcock, Paul Nizon, Federico Fellini, Hildegard Schwaninger, Lady Shiva, Walter Pfeiffer et David Weiss.
À une époque où Zurich était une ville complètement différente: plus brute et sauvage, mais aussi conservatrice, bourgeoise et sexiste. «J’ai régulièrement remarqué que son cœur s’ouvrait lorsque nous travaillions en marge de la société ordinaire, dans les zones grises de la coexistence urbaine, au crépuscule, où les concepts moraux communs sont développés, réprimés ou bouleversés», explique le journaliste Stephan Bosch. dans un portrait de Spiller. Ou, comme le dit l’écrivain Paul Nizon: Spiller photographie «avec un regard direct, frais et saisissant, mélange de curiosité sans faille et de complicité de voyous, mais aussi compassion fraternelle. “
Fred Mayer montre des tirages d’époque de sa série en trois parties « Zürcher Panoptikum », publiée à l’origine dans l’édition de week-end du « Neuen Zürcher Zeitung » en 1972, accompagnée d’un texte de Hugo Lötscher.
Qu’il s’agisse d’éditeurs, d’artistes, de balayeurs de rue ou de vagabonds, ils sont tous apparus devant la caméra de Mayer gratuitement.
Suivant le principe du photographe américain Irving Penn, Fred Mayer n’a pas photographié ses protagonistes posant dans leur milieu familier, mais plutôt garde baissée contre un fond neutre dans son studio. Parmi les portraits des 90 habitants de Zurich, intimes et intemporels, figurent des personnalités telles que Ueli Prager, Max Bill, Hugo Lötscher, Sigmund Widmer et le peintre Varlin. Parmi les photographies, on trouve même des professions aujourd’hui disparues, telles que livreurs de bière, marchandes de poisson, fabriquants de chariot, typographes et chaudronniers. Dotés d’un outil ou d’un objet professionnel typique, ils représentent leur guilde ou leur art, tandis que d’autres restent anonymes, car ils se sont souvent égarés directement de la rue au studio de Mayer.
WILLY SPILLER
ZURICH 1967-1976
FRED MAYER
LE ZÜRCHER 1971
28 mars au 11 mai
Bildhalle, Stauffacherquai 56
8004 Zurich
Pour l’ouverture de l’exposition, le livre ZÜRICH 1967-1976 de Willy Spiller
2019, publié par Bildhalle, 500 exemplaires, signés et numérotés, 200 pages, 100 images, avec une préface de Stefan Zweifel seront publiés. ISBN 978-3-9525066-0-8