Carla Nicolas
Artiste plasticienne espagnole, son travail est principalement centré sur la gravure et le livre-objet, même si durant sa résidence à la Casa de Velázquez, elle a également intégré l’installation comme forme d’expression artistique.
Imprimeuse de profession, elle développe sa pratique depuis 2011 au Calotipo, studio de création et d’impression artisanale, où elle réalise également des travaux commerciaux de commandes pour particuliers et entreprises.
« J’ai inclus la photographie à ma pratique afin de développer des gravures en photopolymère. Ce qui m’intéresse, c’est la combinaison des techniques numériques à la gravure artisanale, car celle-ci permet de collecter des nuances impossibles à atteindre à travers l’usage de la seule technique traditionnelle. De plus, le processus d’estampage peut également se voir altéré selon la propreté de la plaque et ainsi mettre au jour des nuances que l’impression numérique ne permet pas. L’obtention d’une tonalité de noir intense fait que la technique même apporte de la richesse à l’image. » – Carla Nicolas
Mathieu Lucas
Mathieu Lucas est architecte et paysagiste concepteur, diplômé en 2012 de l’Ecope Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles. Il développe sa pratique personnelle entre la conception d’espaces paysagers, la maîtrise d’oeuvre urbaine et une recherche plastique sur les modes de représentation du vivant, des cycles naturels et des processus climatiques pour imaginer et entrevoir partout de nouvelles formes de cohabitations entre l’homme et l’environnement.
« J’ai toujours été très inspiré par les photographies de Mario Giacomelli où les paysages deviennent des jeux de textures, de trames, de points, à la limite du Land Art. Je suis également très inspiré par les cadrages très architecturés de Luigi Ghirri et de Guido Guidi. Des paysages périurbains semblant un peu quelconques sont transformés et révélés par la composition et la géométrie. Je suis sensible à la valeur documentaire, à la trace laissée par la photographie et à sa capacité à produire une histoire. Ma pratique de la photographie cherche ainsi à attraper une condition d’un site a priori anodin pour y chercher une narration, une réalité encore dissimulée sur laquelle travailler. J’ai ainsi pu explorer par exemple les paysages de la banlieue romaine à la recherche des rencontres entre minéral et végétal, entre le gris et le vert, ou encore la transformation du paysage méditerranéen par la présence de plantes dites invasives au sein des parcs historiques. La photographie est pour moi un outil, en plus de la vidéo et de la cartographie, pour documenter et révéler des situations encore inaperçues à travers le jeu du cadrage et de la sélection. » – Mathieu Lucas
