Synthèse – Ma Sicile
La Sicile, l’un des exemples les plus tangibles de syncrétisme culturel et religieux. L’histoire, entre folklore et religion, d’une terre à l’identité primordiale niée et dont l’individualité actuelle est le résultat des métamorphoses continues provoquées par les dominations qui ont eu lieu sur l’île au cours des siècles.
Une individualité « multiple », une histoire troublée, la sicilienne, dans l’essence de laquelle il y a clairement une synthèse des diverses cultures des peuples étrangers dominants : Phéniciens, Grecs, Romains, Vandales, Arabes, Normands, Souabes, Angevins, Espagnols, Bourbon. Un syncrétisme, entre foi et superstition, qui a toujours influencé le peuple. Des traditions, perpétuellement en équilibre entre passé et présent, qui confirment le rôle prépondérant que joue la religion sur l’île. Des rites complexes, chargés de contenus et de symboles, qui se sont stratifiés au cours des âges. Certaines de ces manifestations ont le chrême de la dévotion, d’autres sont des souvenirs de rituels païens. Des célébrations pittoresques auxquelles les gens font preuve d’un grand respect et qui répondent au besoin naturel d’extérioriser ensemble leurs sentiments et leurs croyances. Le sacré et le profane animent la vie du peuple sicilien. Chaos, excitation, odeurs, couleurs convergent dans des rituels qui deviennent de véritables preuves de pénitence ; des gestes grâce auxquels chacun parvient à se décharger de ses angoisses et à retrouver son équilibre.
