La photographe américaine Karen Ballard expose cette année des photographies à Visa pour l’image dans une exposition personnelle à la Maison de la Catalanité issues de son projet documentaire à long terme sur Venice, en Californie.
Venice, CA offre un point de vue fascinant et passionné sur la ville côtière emblématique, originale et bohème de Californie, connue comme un centre artistique et une plage publique pour tous. C’est un endroit où la beauté, le surf, la richesse et les dures réalités d’aujourd’hui cohabitent. Au cours de la dernière décennie, Venise a lentement évolué d’un passé riche à un présent coloré, complexe et moderne.
L’enclave de Los Angeles a été fondée le 4 juillet 1905 par l’abbé Kinney, défenseur de l’environnement et rêveur, qui a gagné des centaines d’acres de marais côtiers au sud de Santa Monica grâce à un pari. Sa vision, une « Venise de l’Amérique », était de créer une station balnéaire culturelle, dotée de canaux et de gondoles, ainsi qu’un parc d’attractions semblable à Coney Island, sur une jetée au-dessus de l’océan Pacifique. La majeure partie a disparu lorsque la jetée d’origine a brûlé et il reste peu de canaux. À son honneur, le rêve de Kinney a longtemps survécu, et des millions de personnes visitent Venice Beach chaque année, ce qui en fait l’attraction touristique numéro un du sud de la Californie après Disneyland.
Au cours de la dernière décennie, le boom technologique et la richesse qui l’accompagne ont conduit à une gentrification. Pour certains, cet argent frais est devenu un fléau pour l’esprit de cette ville balnéaire où vivent plus de 40 000 habitants. Une augmentation rapide des inégalités de revenus, la montée en flèche des prix des loyers et une large population sans logement aggravée par la pandémie ont mis Venise sans dessus dessous.
« Je n’aurais pas pu prédire que ce projet, réalisé au cours des quinze dernières années, coïnciderait avec les changements en cours », déclare Ballard. « La disparité et la richesse qui existent aujourd’hui à Venise représentent une réalité croissante de la vie en Amérique au 21ème siècle. »
Alors que Venise continue d’évoluer, cet ensemble d’images est une étude visuelle avec un clin d’œil à son passé et une allusion à son avenir.
À l’automne 1994, Ballard a effectué son premier voyage parmi tant d’autres, à Perpignan. Elle venait tout juste de sortir de l’université, avec plusieurs stages dans la presse derrière elle et une vie dans la photographie devant elle. Ballard a déclaré : « C’est un grand honneur pour moi de revenir exactement trente ans plus tard avec une exposition personnelle à Visa Pour L’image. Je suis ravie ! »
David Hume Kennerly
Pulitzer Prize winner
Presidential Scholar,
The University of Arizona
Karen Ballard est une photojournaliste primée, photographe de portraits pour le cinéma et la télévision basée à Los Angeles. Elle a couvert des sujets majeurs sur la Maison Blanche, au Capitole, et a travaillé dans le monde entier, notamment au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique. Steven Spielberg, à la recherche d’une photographe dotée des sensibilités journalistiques de Ballard, l’a embauchée comme photographe d’unité pour Munich. Depuis, elle a travaillé sur plus de 20 longs métrages, collaborant entre autres avec Daniel Craig sur le film de James Bond Quantum of Solace, Tom Cruise sur Jack Reacher et Sylvester Stallone sur Rambo et The Expendables. Elle a récemment travaillé sur Hacks de HBO Max et The Morning Show sur Apple TV. Le travail de Ballard fait partie des collections permanentes du Smithsonian American History Museum et du Los Angeles County Museum of Art (LACMA). À dix-sept ans, Ballard a visité pour la première fois Venice Beach où elle a pris des photos lors de ce voyage révélateur et a juré de revenir. Vingt-cinq ans plus tard, elle a élu domicile à Venise et s’est lancée dans un projet documentaire à long terme sur son quartier éclectique.
KAREN BALLARD: VENICE, CA
31 août – 15 septembre 2024
Visa Pour L’Image
Maison de la Catalanité
Pl. Joseph-Sébastien Pons,
66000 Perpignan, France
www.visapourlimage.com
