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Visa pour l’image 2024 par Jacques Revon

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A Perpignan, mon regard au sein du 36 ème Festival international du Photojournalisme.

Est-il nécessaire de rappeler ici que l’exercice du métier de journaliste et de photojournaliste est vital dans ce monde bien sûr que oui!
Ils sont des dizaines de journalistes chaque année à perde la vie en effectuant leur travail: celui de témoigner au quotidien d’évènements, de crises, de conflits et de guerres multiples sur cette planète.

À Perpignan, durant une quinzaine de jours, Visa pour l’image, le 36 ème Festival International du Photojournalisme a ouvert grandes ses portes à qui voulait bien faire l’effort de venir s’informer par la photographie. L’entrée des expositions était gratuite.

Du 31 aout au 15 septembre, 10 lieux d’expositions sont dédiés à ce Festival comme le Couvent des Minimes, l’Eglise des Dominicains, l’Ancienne Université, la Maison de la Catalanité, l’hôtel Pams, le Campo Santo, la Chapelle du tiers-ordre…ils accueillent de très nombreux visiteurs en provenance de tous pays.

Visa propose des ateliers d’éducation à l’image, des lectures de portfolios avec des directeurs photo internationaux. Egalement un débat sur l’intelligence artificielle et le photojournalisme, avec de nombreuses questions que l’on est en droit de se poser depuis déjà quelques temps, plus particulièrement la manipulation des images d’information. Cette 36ème édition de « Visa pour l’image » aura donc cette année offert au public 26 expositions.

Pour apprécier cette somme très importante d’images venues des quatre coins du globe, il faut, disons-le, pouvoir prendre son temps, et, si on le peut revenir plusieurs fois ou alors décider de séjourner. Le risque serait de personnellement saturer. En effet, ces différentes photographies demandent un regard de découvreur-regardeur apaisé. La force comme le choc des instants contenus dans chaque image présentée dans un cadre nous oblige à une lecture et à la réflexion. La découverte d’un détail donne à ce type de photographie de reportage de terrain toute son authenticité et sa dimension ultime d’information.

Parmi ces expositions, Tragédie de Gaza, Monde dans la tourmente, Le corps des femmes comme champs de bataille, Haïti le pouvoir des gangs, La vie sous les talibans, les ravages de la drogue tranq, Equateur conflit armé interne, déplacés par le mouvement rebelle M23, Venice Californie… autant de thèmes et d’investigations qui pourraient, si on les enchaîne sans s’arrêter, un certain temps et respirer profondément, nous décourager de poursuivre cet important parcours informatif.

Alors, on découvre également au fil des différents lieux traversés, quelques sujets plus calmes comme le travail artistique en noir et blanc de Jean-Louis Fernandez sur la Comédie-Française; histoires de théâtres ou bien encore, cette approche de notre temps de Jérôme Gence : grandir dans la cour d’écrans…entendez par là le constat photographique d’une numérisation des rapports humains depuis la crise sanitaire de 2020.

Quant à moi, je retiendrai un travail en immersion de dix années, celui de Pierre Faure intitulé: France périphérique, un témoignage humaniste au contact dans nos régions, des plus démunis, photographies dont les tIrages en noir et blanc sont présentés à Perpignan dans un espace de prestige, l’hôtel Pams!, en quelque sorte un sacré paradoxe.

Et puis, il y a des présentations de travaux et des conférences données dans les deux auditoriums du Palais des Congrès, avec des reportages sélectionnés et diffusés par Arte Reportage.
En veillée, chaque soir que dure ce long Festival, ce sont les soirées de projections proposées au Campo Santo, ancien cloître-cimetière du XVIème siècle adossé à la cathédrale Saint-Jean, ouvert maintenant au spectacle vivant.
Dans ce lieu d’histoire prestigieux, récompenses et projections se succèdent; on y décerne à des reporters dont le travail a été remarqué par les partenaires, des bourses et des prix comme les différents Visas d’Or (meilleurs reportages réalisés entre septembre 2023 et aout 2024), afin qu’ils puissent poursuivre au mieux et donc financièrement leur mission de témoignages dans notre monde.

Enfin, Il faut saluer les deux semaines du 16 au 20 septembre et du 23 au 27 septembre, elles sont organisées par le service public de l’association Visa pour l’image, elles seront consacrées aux scolaires en matière d’éducation aux médias et à l’information. Je rappelle ici que l’éducation aux médias est une partie intégrante des programmes scolaires, c’est un pilier du parcours citoyen de tout élève. Une mission éducative oh combien essentielle dans ce monde devenu numérique.

Jacques Revon

https://www.visapourlimage.com

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