Pour la première fois, les projections du festival de photojournalisme perpignanais se déroulent aussi en ligne.
Des corps à bout, effondrés, ou ruisselants d’eau. Un an après les championnats du monde d’athlétisme organisés à Doha en 2019, les images de la compétition frappent toujours autant. Un peu oubliées, noyées dans le flux de l’actualité qui leur a succédé, elles refont surface dans cette première projection Visa pour l’Image, diffusée ce lundi 31 août, et consacrée aux événements de septembre et octobre 2019.
Crise sanitaire oblige, les projections n’ont plus lieu au traditionnel Campo Santo, mais dans la chapelle de la Funeraria, juste à côté, et en comité bien plus réduit (cent personnes maximum). Pour ceux qui n’arriveraient pas à entrer dans la chapelle ou n’auraient pu se rendre à Perpignan, le festival a prévu pour la première fois des projections virtuelles.
Accessibles depuis le site de Visa, elles donnent accès aux mêmes vidéos, sans contraintes d’horaires. L’expérience reste tout de même un poil frustrante : la plupart des photos gagnent à être projetées en grand, et perdent un peu de leur poids sur petit écran. Elles n’en restent pas moins un excellent moyen de se replonger – grâce à des séries de clichés rythmés par la musique – dans les faits marquants de l’année passée, et de se laisser surprendre une seconde fois par l’actualité. Et la qualité des images.
La grande grève scolaire pour le climat de septembre, l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, la contestation électorale en Bolivie ou la mort du « calife » de l’EI Abu Bakr al-Baghdadi, reviennent sur le devant de la scène, à travers des photographies connues et d’autres moins vues. Des focus sur les moines bénédictins, les croisières ou le Sahara occidental, offrent aussi un regard plus décalé sur l’actualité et un espace d’exposition à d’autres photographes qui ne figurent pas parmi la sélection officielle.
Nelly Didelot et Aubane Lemaire
https://www.visapourlimage.com/