Deuxième jour
J’effectuais mon entrée en scène aujourd’hui, alors que j’étais interviewé par la journaliste Caroline Laurent de Elle, et que je répondais à ses questions incisives, informées, et exigeantes, sur mon travail. Caroline mène ses conversations avec les photographes de la même manière que dans les émissions littéraires que j’ai pu voir tard le soir sur Paris TV, et que j’adore. Elles étaient très vivantes, et le public semblait y être très réceptif. En dehors des questions sur la Silicon Valley, j’ai eu droit à deux questions de jeunes photographes qui me demandaient comment démarrer et réussir à vivre de leur métier. Hmmm, question difficile. Je pense que chacun de nous doit trouver son propre chemin. Pour moi, l’enjeu est de trouver un nouveau Médicis qui supporte les projets avec des parrainages ou des bourses. Et vendre des impressions est aussi une option. Pour d’autres, c’est de photographier des mariages, d’animer des ateliers ou d’avoir un travail alimentaire à côté.
Hier, j’ai mentionné que je recherchais de nouvelles idées sur ce sujet ici au Visa – quel est le nouveau modèle de rentabilité pour les photographes ? La question de la viabilité du photojournalisme est complètement réglée bien sûr. Comme Aidan Sullivan le disait, autour d’un verre de vin et d’un excellent barbecue que lui et son équipe partageaient gracieusement dans le jardin de la maison loué par l’équipe Getty, depuis l’époque des peintures troglodytes en passant par l’âge d’or des photo-essayistes de LIFE, jusqu’aux jeunes photojournalistes d’aujourd’hui, il y a toujours eu et il y aura toujours des histoires à raconter et des gens pour les raconter. Et la manière dont leur travail est rassemblé et distribué est hors de propos. Nous devons admettre que les humains ont besoin du photojournalisme pour comprendre le monde. Donc la question qui demeure est simplement d’ordre économique.
Lire le texte de Doug Menuez en intégralité dans la version anglaise du Journal.