Nigeria, une nation sous les dieux
Bénédicte Kurzen / Pulitzer Center
Chaque jour, le nord du Nigeria s’enfonce un peu plus dans le chaos et la guerre civile malgré l’état d’urgence déclaré. La secte salafiste Boko Haram y mène depuis 2009 une série d’attaques meurtrières contre les services de sécurité, la police et l’armée. Ces derniers événements font suite aux violences sectaires qui secouent depuis plus de dix ans l’État fédéral nigérian, pays le plus peuplé d’Afrique, aux ressources pétrolières faramineuses. Ce reportage tente d’explorer les différents visages de ces troubles, attisés par des luttes de pouvoir et par l’érosion totale du contrat social.
Bénédicte Kurzen
Bénédicte est une photographe indépendante de 32 ans, basée à Johannesbourg. Elle obtient sa maîtrise d’Histoire Contemporaine avec félicitations du Jury, à la Sorbonne, Paris. Sa deuxième maîtrise, en sémiologie, a pour titre « Le mythe du photographe de guerre ». Mais laissant les livres pour le terrain, elle s’établit à Jérusalem en 2003, pour couvrir l’actualité à Gaza, au Liban et en Irak.
Son travail fut publié dans le New Yorker, le Monde Mag, the New York Times, Newsweek, Paris Match, Stern, Harpers entre autres. Encouragée par Stanley Greene à contribuer au projet « Violence contre les femmes », elle se dirige à ce moment vers la photographie documentaire en couvrant le quotidien des veuves gazaouites. Ce travail fut projeté à Visa en 2005. Cette même année elle s’établit en Afrique du Sud et co-fonde EVE Photographers, sous l’impulsion de Gary Knight. Le travail produit par ce collectif de six femmes (Agnes Dherbeys, Justyna Mielnikiewicz, Lourdes Segade, Marizilda Cruppe, Newsha Tavakolian) fut largement exposé et montré lors de festivals du Japon en Ukraine, de France au Cambodge.
Elle reçoit la seconde place dans la catégorie portrait au BOP en 2009, pour son portait du chef rebelle congolais, Laurent Nkunda, et prend part au Joop Swart Masterclass en 2009. En 2011, son travail sur la place Tahrir « Voix égyptiennes » fut exposé au Festival des Correspondants de guerre à Bayeux. « Une nation sous les dieux » sur la violence sectaire au Nigeria est effectué grâce à une bourse du Pulitzer Center. Elle participe à l’heure actuelle à un livre sur la ville de Lagos. En 2012, elle passe deux mois en résidence dans la Drôme pour donner des cours de photographie à des élèves de ZEP à Pierrelatte dans le cadre du programme « Ecriture de Lumière ».
Nigeria, une nation sous les dieux – Bénédicte Kurzen
Du 1er au 21 septembre 2012
Couvent des Minimes
Rue François Rabelais
66000 Perpignan – France