Né en France en 1979, Vincent J. Stoker a commencé à utiliser la photographie « par nécessité », comme le moyen d’exprimer artistiquement le sujet qui l’accapare depuis sa découverte d’une papeterie désaffectée à Corbeilles-Essonne : les lieux en ruine. Baptisée Heterotopia selon le concept du philosophe Michel Foucault, l’ensemble de son oeuvre s’attache à explorer des lieux autres, à l’abandon, à mi-chemin entre la fiction utopique et le monde réel.
Dans La chute tragique, il montre des friches spectaculaires, des sites industriels, des espaces vacants sur lesquels la nature a inévitablement repris ses droits. “La série montre ce qu’il se passe dès que l’homme se retire de ses propres constructions mégalomanes.” Partant du constat qu’aucune civilisation n’échappe aux phénomènes de ruines et d’abandon, Vincent J. Stoker recherche dans son travail « une certaine universalité« , et ne suit aucune logique géographique.
À l’inverse du traitement souvent réservé aux ruines dans l’art, il ne cherche pas non plus la distanciation, mais plonge au contraire le spectateur au cœur des lieux qu’il photographie. « Les perspectives linéaires aspirent l’œil du spectateur à l’intérieur de l’image. (…) Je veux que mes images provoquent chez le spectateur un sentiment de vertige.«
FESTIVAL
Photo Phnom Penh 2013
Du 30 novembre au 31 décembre 2013
http://www.institutfrancais-cambodge.com