« Aux nuages flottants qui jamais ne se reposent, jamais ne s’établissent mon cœur s’apparente tandis que passent ces journées » Eizō Yamamoto.
Il ne s’agit pas de prendre des photos pour montrer ce que l’on voit mais pour découvrir ce que l’on voit. On avance à tâtons, la démarche approximative, sans trop savoir si on part à la découverte du monde ou juste de soi-même. On part, simplement. On passe, on erre, on va, çà et là. Sans conscience, sans direction, sans rien vouloir comprendre. Marcher à s’user, s’effacer lentement et traverser la vie des autres, qu’on a réduit à des silhouettes lointaines, vagues et familières à la fois. Un doux détachement pour se rapprocher du vide. On rapporte de ces voyages quelques clichés, comme les morceaux d’un rêve déjà lointain.