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Vincent Binant

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Canım

« À travers la vitre du bateau, une étendue d’eau infinie et scintillante, énigmatique et indifférente dont les vagues se perdent à l’horizon sous un ciel d’acier parsemé de nuages épais, ouvre le voyage solitaire vers une quête inconnue comme une promesse d’aventure et d’incertitudes.

Une étroite ligne d’asphalte solitaire serpente et fend le désert à perte de vue, elle s’étire vers l’horizon entre les collines silencieuses et les vastes plaines arides.
Les pylônes centenaires se succèdent et se dressent comme des silhouettes perdues, témoins muets d’un monde figé guidant le regard vers l’infini.

Un vieil hôtel se dresse en retrait, vestige d’une époque révolue, refuge isolé au milieu de nulle part qui semble germé comme un mirage.
À l’intérieur, l’air est lourd de chaleur et de silence.
Le décor est simple et usé par le temps, les rideaux à demi fermés tamisent une lumière douce et rasante illuminant les pièces d’une teinte dorée qui éclaire des tables couvertes de nappes à carreaux.
Le silence, seulement perturbé par le craquement du bois et le tic-tac d’une vieille horloge qui ne dicte plus vraiment les heures.

L’immense tableau de sable et de roches sculptées par le temps semble sans fin, chaque recoin révèle une palette de couleurs changeantes, des bruns poussiéreux, des ocres éclatants et des ombres profondes qui s’allongent à mesure que le soleil descend.

La solitude du voyageur avec cette vaste mer de poussière pour seul compagnon invite alors à l’introspection face à cet horizon sauvage où le sable est roi et l’étendue sans loi rappelant la grandeurs de lentes aventures lointaines chargées de mystères, d’oubli et de secrets en silence. »

Turquie, entre Istanbul et Ankara – Septembre 2024

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