Depuis 1991, Alexia Foundation soutient une photographie documentaire engagée, avec un prix pour les étudiants, un pour les professionnels et récemment un pour les femmes, soutenant des noms qui sont depuis devenus célèbres pour leurs reportages. L’année de sa création, La Fondation récompense Darcy Padilla pour son premier sujet sur les prisonniers atteints du Sida dans un centre de détention de Californie, un soutien qui a déclenché sa carrière. Les exemples comme celui-la ne manquent pas dans l’histoire du Prix de la Fondation, avec Ramon Jimenez (2001), Kai Wiedenhofer (2002), Andres Gonzalez (2004) ou Khaled Hasan (2009) qui sont depuis tres largement reconnus. Avec une tendance pour une écriture classique, la Fondation s’attache aussi à soutenir des approches plus froides ou conceptuelles afin de couvrir le large champ du photojournalisme, ayant au total soutenu 128 projets au cours de ses 22 ans d’existence. Pour poursuivre ses initiatives essentielles dans un domaine ou financement signifie liberté d’investigation et enquête sur le long terme, la Fondation organisait hier une vente aux enchères silencieuse. Avec un montant minimum très abordable de 150 dollars, la vente mettait l’accent sur l’essentielle accessibilité du reportage. Un esprit confirmé par les touchants discours de Justin Maxon et Katie Orlinsky, tous les deux parmi les lauréats 2012. Au final, cette initiative a permis de réunir photographes, éditeurs et amateurs autour de valeurs communes, dans l’ambiance chaleureuse garantie par Bess Greenberg, fondatrice de la galerie 25 CPW qui accueillait l’événement, et qui était pour l’occasion passée derrière sa contrebasse.
Laurence Cornet