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Venise : Dora Maar

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Ce fut l’une des plus belles expositions de cet été. Elle s’est déroulée à Venise, au palazzio Fortuny. Nous avons tenu à vous la présenter.

Première exposition en Italie pour Dora Maar (alias Henriette Theodora Markovitch), dont on se souvient plus volontiers pour son rôle d’amante et de muse de Picasso que pour son travail en tant qu’artiste et photographe. Mais Dora Maar (née à Paris en 1907 et disparue en 1997), une femme d’une rare beauté à la personnalité énigmatique, était bien plus que cela : elle était une artiste à part entière, et une exposition présentée par la Fondazione Musei Civici di Venezia au Palazzo Fortuny a permis de mettre en valeur son talent « au-delà de Picasso ».

Grâce à des prêts de musées et de collections privées, l’exposition, présentant plus de 100 travaux incluant plusieurs inédits, est revenue sur la carrière et la personnalité de Dora Maar. C’était une femme complexe et tourmentée — telle qu’elle apparaît dans les portraits que Picasso a faits d’elle ou ceux réalisés par Man Ray ou Izis —, mais elle était également vive, intelligente et engagée politiquement.

Elle vécut avec sa famille (son père était un architecte croate célèbre et sa mère était une Française) à Buenos Aires puis à Paris ; elle y suivit les cours de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs et de l’académie du célèbre peintre cubiste André Lhote, où elle rencontra Henri Cartier-Bresson. Dora Maar décida alors d’étudier la photographie à l’École de 
photographie de la Ville de Paris.

Ses premiers travaux de commande datent de 1928 et en 1930 : elle commença à travailler en tant qu’assistante d’Harry Ossip Meerson. Dans son studio, elle fit la connaissance de Brassaï. Elle travailla ensuite avec Pierre Kefer, cosignant avec lui leur production, même si beaucoup de leurs clichés furent entièrement réalisés par Dora. Dans ces images, une grande attention est portée à l’exclusion sociale, à l’enfance, à la vie quotidienne dans les rues, au fil d’un regard allant du populaire (marchés, foires) à l’excentrique (magasin de tatouage, de magie, ou encore ce cliché d’un homme portant un chapeau melon et vendant des allumettes muni d’un écriteau annonçant : « J’ai tout perdu en faisant des affaires »). Dora, qui consacra son attention aux pauvres durant la grande crise de 1929, s’intéressa aussi à la politique.


Lire la suite dans la version anglaise de
L’Œil.

EXPOSITION
Dora Maar

Despite Picasso
Palazzo Fortuny
San Marco 3958 San Beneto
30124 Venezia
Italie

http://www.fortuny.visitmuve.it

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