En amont du sommet international organisé sur le sujet à Paris lundi et mardi, le ministère de la Culture a supervisé deux jours de rencontres à la BNF et à la Conciergerie le week-end des 8 et 9 février. Au programme : tables-rondes, ateliers et expositions pour mieux comprendre ce qu’est l’intelligence artificielle et comment elle va changer nos vies.
Une « opportunité ». Voici le maître-mot prononcé par la ministre de la Culture Rachida Dati à propos de l’IA. Une « opportunité, mais aussi un défi » a-t-elle précisé ensuite dans son discours d’introduction de ce week-end à la BNF. Remerciant le président de l’institution, elle a rappelé que ce moment était de son initiative et qu’Emmanuel Macron avait donné son accord pour ce rendez- vous autour des questions relatives au monde de la culture, ce qui n’était au départ pas prévu par le gouvernement.
En marge du sommet qui a eu lieu lundi et mardi au Grand Palais à Paris était donc organisé tout un week-end pour débattre de l’intelligence artificielle dans le domaine de la culture. Sept tables- rondes se sont succédées dans le grand auditorium de la bibliothèque nationale avec des thèmes allant de l’IA face à l’information à sa présence dans les musées en passant par son intérêt dans le domaine du patrimoine et de la généalogie. À côté, des ateliers permettaient au public de se familiariser avec les outils de l’IA, comme un générateur d’images ou un service conversationnel permettant de discuter avec François 1er ou Marguerite Duras, tandis que la radio RFI avait installé un studio pour faire des émissions spéciales sur le sujet.
À la Conciergerie, une vaste exposition était présentée dans laquelle une panoplie d’artistes montraient des œuvres réalisés avec et/ou sur l’IA. Une vraie plongée dans les arcanes de la nouvelle technologie qui permettait de voir à quel point ses capacités dans la fabrication d’images peut s’avérer stupéfiante.
Une soirée de clôture au ministère de la Culture a été organisée à la fin du week-end, dimanche soir. L’occasion pour Rachida Dati de se dire « ravie du succès » de ce rendez-vous et oser un autre mot, l’IA est une « avancée » a-t-elle lancé au début de son discours.
Par Jean-Baptiste Gauvin