Pour l’édition 2012, Paul Ardenne, historien, critique d’art et commissaire du Printemps de Septembre a choisi pour thème « l’histoire est à moi ! ». Une histoire écrite, revisitée ou modelée par les artistes de manière singulière.
Pour le Journal de la Photographie, il revient sur la place de la photographie dans l’art contemporain aujourd’hui.
Paul Ardenne: « Pour moi, l’époque de la photo qui consistait à s’interroger sur le médium en tant que tel, pour ses caractéristiques propres, est révolue. Aujourd’hui, l’artiste est de plus en plus polyvalent. Il utilise plusieurs types de techniques ; photo, vidéo, peinture… en fonction de l’œuvre qu’il souhaite créer ».
« Quand Anselm Kiefer, pour son œuvre Occupations, utilise des autoportraits photographiques réalisés dans les années 70, il les maroufle sur du plomb pour aboutir à une œuvre qui n’est plus de la photographie mais bien une hybridation entre photo et matière.
Dans un genre très différent, le collectif AES+F utilise aussi la photographie mais pour faire de la peinture. Ils prennent comme référence la peinture d’histoire et créent des tableaux entièrement photoshopés. L’effet est saisissant : on est entre le dessin et la photographie dans un monde totalement abstrait ».
« Internet a révolutionné notre rapport à la photo, les images se regardent de plus en plus sur le web, et c’est finalement l’image de presse qui devient l’exception ! L’image se désacralise et nous ouvre une nouvelle ère passionnante ».
Propos recueillis par Sybile Girault
Le Printemps de Septembre 2012
L’Histoire est à moi !
Du 28 septembre au 21 octobre 2012
31000 Toulouse – France
