Avril 2014. Je suis auteur, compositeur, interprète et peintre depuis plus de dix ans, mais je ne veux plus créer. En effet, je me sens en bout de course dans ma carrière artistique. Je suis à un tournant de ma vie très difficile suite à une rupture amoureuse (on a que ce qu’on mérite). Ne pouvant plus m’occuper de moi et tournant en rond dans ma chambre, je décide de donner mon temps et l’énergie qu’il me reste aux enfants des bidonvilles du Bangladesh.
Je me retrouve donc professeur de chant et de dessin — exercice que je n’ai jamais pratiqué auparavant — dans le quartier le plus pauvre de cette monstrueuse et passionnante mégalopole : Dhaka. Les enfants des ouvriers textiles sont tous simplement magiques. Ils débordent de curiosités et d’amour. Je passe les six mois les plus vivants de mes trente années sur Terre. Je retrouve goût à la vie petit à petit. Je me nourris de ce que m’offrent ces enfants. Est-ce qu’ils se nourrissent autant de ce que je leur apporte? Je découvre que je suis en capacité de leur enseigner mon savoir-faire, de vivre seul à l’étranger, de me sociabiliser, de dépasser mes limites de Parisien et de retomber amoureux. Ce qui compte ce n’est pas ce qui nous arrive, mais comment on y réagit.