Si notre civilisation boulimique disparaît un jour, étouffée, je serai le dernier homme. Le survivant, celui qui marchera le long infini des océans à la recherche d’un signe, de l’autre. L’horizon sera si vide, si désert que les débris de plastiques que je croiserai seront les seules preuves de mon passé, je les contemplerai longuement pour me souvenir, ils deviendront immenses à mes yeux, uniques et précieux.
Avec la série After the Future, c’est la notion romantique du « trop tard » qui est questionnée, cette prise de conscience poétique de l’acte que l’on ne peut plus effacer. Je parle de complaisance et raconte aussi la mélancolie exaltée de celui qui renonce avant d’avoir combattu mais qui se sent vivant devant son échec.