Cette semaine, pour notre sixième entretien avec Thierry Bigaignon, nous faisons l’état des lieux quinze jours avant l’ouverture de la galerie. Quelles sont les difficultés rencontrées et quelles sont ses craintes à l’approche de l’inauguration ?
Nous suivons Thierry Bigaignon pendant huit semaines et publions une interview hebdomadaire jusqu’au vernissage de la galerie le 9 juin prochain.
Où en êtes-vous, à 2 semaines de l’ouverture ?
Fort heureusement, nous sommes en ligne avec nos plans initiaux ! Les travaux à la galerie sont enfin achevés, les œuvres de Ralph Gibson sont arrivées des Etats-Unis et sont actuellement à l’encadrement, les médias se font régulièrement l’écho de l’exposition sans compter les quelques belles émissions, interviews et articles en préparation. Enfin, les cartons d’invitation pour le vernissage ont été envoyés. Il ne reste plus que quelques détails à régler, mais je peux désormais dire que je suis relativement serein.
Comme premier artiste représenté par la Galerie Thierry Bigaignon, vous aviez dévoilé en exclusivité dans L’Œil de la Photographie le nom de Ralph Gibson et vous nous aviez montré l’affiche de l’exposition inaugurale « Vertical Horizon »… Mais à J-15, peut-on désormais en voir davantage ?
Oui, tout à fait ! Outre l’affiche que j’avais présentée dans vos colonnes il y a quelques semaines, je suis ravi de pouvoir dévoiler à vos lecteurs, non pas une, mais deux autres images issues de la série « Vertical Horizon ». Comme pour l’image dite du « cactus et du nuage », vous pouvez constater ici aussi que Ralph Gibson a le don de « lacérer » ses compositions, de jouer avec les lignes, d’opposer les éléments intégrés au cadre. Lui seul aurait pu faire ces photographies. Cette singularité a toujours été au cœur de son travail et c’est aussi la marque des grands !
Quels obstacles avez-vous rencontrés ?
Je dois avouer que j’ai été très chanceux car je n’ai encore rencontré aucun obstacle majeur à ce jour ! La plus grande difficulté a été de devoir jongler avec tant d’aspects différents en même temps et en un temps record. Entre la signature du bail et le vernissage du 9 juin prochain, il ne se sera en effet passé que deux mois ! Bien entendu ce projet a été préparé de longue date, mais en deux mois seulement tout s’est mis en route simultanément : le choix des œuvres avec Ralph Gibson, la gestion du transport depuis New York, les travaux à la galerie (réalisation d’un sol en béton ciré, mise en place d’un système électrique spécialisé, peinture…), la communication hors-média, les relations presse, la gestion des réseaux sociaux, le marketing… Sans compter la finalisation de notre line-up pour les mois à venir. Bref, c’est la gestion du temps qui a été en somme la plus délicate !
Avez-vous réglé toutes les questions logistiques liées au lancement d’une galerie (charte graphique, site web, logiciels…) ?
J’ai encore quelques décisions à prendre en la matière, mais 80% de ce que j’avais prévu est fait. La charte graphique et les outils de communication ont été finalisés il y a un moment déjà, j’ai choisi une base de données en ligne qui permettra une gestion intégrale de la galerie (relations commerciales, gestion du stock, base de données de nos contacts, etc.) et nous allons nous appuyer sur Internet pour développer des canaux de promotion et de distribution dédiés.
Quelles sont vos craintes ?
Je crois que la plus grande crainte pour une galerie, comme pour toute autre entreprise d’ailleurs, c’est le résultat ! On peut faire appel aux meilleurs prestataires, sélectionner les plus grands artistes, prendre les décisions les plus appropriées ou faire les choix les plus réfléchis, on n’est jamais sûr que le marché répondra favorablement. Ce que je sais, c’est que la programmation de la galerie est solide. Pour le reste, alea jacta est !
EXPOSITION
Vertical Horizon
Ralph Gibson
Du 10 juin au 27 août 2016
Galerie Thierry Bigaignon
Hotel de Retz – Bâtiment A
9 rue Charlot
75003 Paris
France
http://www.thierrybigaignon.com
http://www.ralphgibson.com
