Les emballages
Je photographie ma première voiture emballée en mars 2011 en toute innocence à Amman en Jordanie.
En dix ans, je rencontre peu de cas d’espèces sauf quelques-uns à Kyoto.
Ce n’est que récemment qu’elles réapparaissent comme une absurde envie. Paris m’offre quelques modèles mais trois semaines à Djeddah en Arabie Saoudite fournissent une moisson inespérée. Il faut dix jours avant de découvrir la bonne zone résidentielle.
Je ne manque pas sur la route le concessionnaire Ferrari qui expose ses engins sous bâche en vitrine.
Généralement un emballage est fait pour dissimuler un objet qui ne désire pas se faire remarquer.
À Djeddah, les propriétaires des véhicules partent plusieurs mois tenter leur chance ailleurs. La voiture reste sur place en cas de retour.
Lorsqu’on s’y intéresse spécifiquement, on découvre une large tendance des hommes à emballer tout ce qui traîne.
La collection du Fonds photographique compte désormais habillés : des automobiles, des feux rouges, des bateaux, des meubles.
Thierry Bouët