Pendant une période de onze ans, de 1998 à 2009, le photographe néerlandais Martin Roemers a photographié les vestiges structurels et topographiques de la guerre froide à l’Est comme à l’Ouest. Ses recherches l’ont mené en Russie, en Pologne, en République tchèque, en Ukraine, en Lettonie, en Lituanie, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, où il a documenté des tunnels souterrains, des bases militaires abandonnées, des zones d’entraînement militaire, des chars en décomposition et des monuments détruits.
Les guerres n’ont pas seulement des conséquences sur les personnes, mais aussi sur l’architecture et le paysage. Tout en menant des « recherches archéologiques photographiques » sur ces vestiges physiques de la guerre froide, Roemers recherche l’immobilité dans une infrastructure militaire abandonnée qui a été lentement et régulièrement envahie par la nature. Voyageant à travers d’anciens « territoires ennemis », Roemers explore ces chars rouillés et ces monuments détruits avec un appareil photo moyen format. Des deux côtés du rideau de fer, il trouve des abris nucléaires, des bases aériennes, des champs de tir, des rampes de lancement de roquettes, des clôtures frontalières et des stations radar, tous construits avec un sentiment partagé de paranoïa et d’hyper-vigilance qui demeure.
Relics of the Cold War est le reflet d’une société militante qui s’est préparée à une guerre nucléaire mondiale qui aurait assuré sa propre disparition. C’est aussi une considération de la volonté de désescalade.
Martin Roemers (né en 1962) a étudié à l’Académie des beaux-arts AKI à Enschede, aux Pays-Bas, et son travail a été exposé à l’échelle internationale dans de nombreuses expositions individuelles et collectives. Il a reçu deux World Press Photo Awards, parmi plusieurs autres prix
Martin Roemers: Relics of the Cold War
Jusqu’au 23 octobre 2022
The Wende Museum
The Armory, Culver City, California
www.wendemuseum.org