La série d’Andrew Fladeboe, The Shepherd’s Realm, est le produit de vastes voyages internationaux. Il a voyagé des USA, aux Pays-Bas, en Ecosse, Norvège et maintenant en Nouvelle-Zélande pour créer des portraits frappants de races de chiens qui travaillent. Inspiré de la tradition britannique de portraits d’animaux, des images font référence aux peintures du XVIIIe siècle de George Stubbs et des toiles du XIXe siècle d’Edwin Landseer.
« J’ai toujours aimé les animaux et j’ai une vénération sincère pour le monde naturel. Pour moi, les animaux sont une preuve qu’il y a quelque chose de plus grand. J’ai travaillé avec des animaux pendant plus de dix ans dans ma photographie. Mon intérêt pour les chiens est venu de mon désir de me concentrer sur un type d’animal et en apprendre autant que possible. Les chiens sont venus naturellement car ils font partie universellement de la culture humaine et peuvent être trouvés dans pratiquement toutes les sociétés du monde. Plus j’ai fait de recherches à propos des chiens, plus je suis tombé amoureux d’eux et de leur histoire. Les chiens ont été utilisés pour une incroyable gamme de travaux depuis qu’ils ont été domestiqués, il y a à peu près 30 000 ans. Ils sont réellement la noble bête de royaume animal et ils sont à nos côtés depuis que nous avons passé ce pacte initial. C’est mon intérêt pour les chiens qui travaillent qui m’a conduit à mon année en Nouvelle Zélande passée à photographier des chiens. La Nouvelle Zélande a culture où les chiens jouent un rôle économique, culturel et historique important. »
Le travail de Fladeboe a été appelé romantique et héroïque, mais c’est une lecture simpliste de ses portraits. Comme il le souligne : « L’appareil photo est aussi un instrument de science et de faits. Je voulais illustrer ces animaux comme ils sont réellement. Le travail mélange le réalisme et le romantisme Le réalisme romantique est une sorte d’oxymoron ; le réalisme était une réponse directe au romantisme au cours de l’époque victorienne. Dans son essence, la dichotomie est analogue au changement d’attitudes dans la période victorienne — la recherche du la beauté extraordinaire de la nature se mêlant aux exploits scientifiques pour la documenter et la comprendre. Mon travail habite le royaume entre le portrait précis de la nature et ses qualités émotionnelles. En reliant le réalisme au romantisme, c’est ma manière de montrer que le monde est un lieu magnifiquement émotionnel, rempli de ces grandes et nobles créatures. Pourtant, ces chiens ne viennent pas de contes. Ils sont très réels. L’émerveillement et l’admiration sont des sentiments légitimes dans l’art. Schiller dit que le rôle du romantisme est “d’abandonner la possibilité d’expliquer la Nature, que nous prenons de manière incompréhensible comme principe de jugement”. Mes photographies essaient d’imaginer la vie réelle des chiens qui travaillent tout en appréciant l’incompréhension et l’émerveillement que ces animaux héroïques engendrent. Ainsi, nous pourrons comprendre notre relation avec d’autres animaux et la nature et apprendre à mieux nous en occuper. »
