On a appris cette semaine que Tolstoï disait qu’il y a « autant d’amours que de coeurs« , et ça nous a beaucoup ennuyé pour les photographes. Comment, pour eux, figurer cette infinie variété de sentiments ?
Depuis quelques années, le Néozélandais Carlo Van de Roer apporte sa solution au problème. Ses portraits sont réalisés au moyen d’une « Caméra-Aura » Polaroid, développée par un scientifique américain dans les années 70 ; le sujet est relié à la caméra par des capteurs de données biologiques, retransmises en couleurs superposées au portrait, et dans un diagramme explicatif au dos de l’image.
Vert pour la propension au soin, bleu pour la contemplation, rouge pour la volonté (entre autres)… réparties entre centre de l’image (l’expérience du sujet), droite (la façon dont il est perçu) et gauche (son évolution proche), les couleurs viennent peindre des personnalités plus ou moins clivées, les baignant dans la brume de leur propre mystère et interrogeant le spectateur sur le sien.
L’éditeur Damiani offre un bel écrin à ces images magiques déjà bien connues, un des livres les plus notables de 2013 donc.
Livre
The portrait machine Project
Carlo Van de Roer
Damiani, Mars 2013.
30 €
Plus d’informations : http://www.damianieditore.com/en-US/product/331