L’exposition « The Plants » est une exposition collective présentée à la galerie Ilan Engel. Sur les quatre artistes exposés, deux photographes Stephan Crasneanscki et Martine Mougin. Le premier présente des polyptyques couleurs avec plusieurs séries comme « Landscapes & Memories » ou « Schwartzwald », et la seconde, avec ses images en noir et blanc, expose « “Prémonitions“ ou portraits de végétations ».
Landscapes & Memories series – Stephan Crasneanscki
La forêt est un lieu qui exacerbe les perceptions de l’esprit de l’homme en l’isolant, en l’obligeant à le confronter à lui-même. Un espace de renouvellement où la nature de l’homme rejoint la nature de la terre, et donc l’origine. Mais aussi un lieu dans lequel l’homme ressent que s’y focalise le lien essentiel entre le bas, le palpable et le haut, l’intouchable. Avec toute la force de la verticalité, ainsi que le montrent les photographies de Stephan Crasneanscki. Ce que nous propose ici le photographe est une invite au cheminement, à la contemplation. A une force de vie. Intime. Comme pour se poser à l’orée du monde – ou plutôt de l’humain – pour mieux en saisir
l’intériorité. Dans le sillage de ceux qui nous auraient précédé en ces lieux habités de mémoires impalpables mais pourtant si présentes.
Ainsi sommes-nous invités à poser notre regard par-dessus celui de Heidegger, de Tolstoï, de Kurosawa, des moines contemplatifs Chartreux, de Joseph Beuys, de Malevitch ou de Werner Herzog pour appréhender un peu de cet essentiel. Autant de visions qui rendent hommage à une idée, une philosophie, une religion. A l’humain, et à son mystère, finalement.
Schwartzwald – Stephan Crasneanscki
Penseur obscur et énigmatique, Heidegger livre dans son recueil intitulé Les chemins qui ne mènent nulle part, six textes qui sont autant de chemins qui sʼenfoncent dans le domaine inexploré de la pensée, comme autant de promenades le long des sentiers de sa chère Forêt Noire. Six invitations dont Stephan Crasneanscki nous livre ici une vision sombre, mystérieuse, intense. Une quête du stade initial, primordial, ontologique.
“Prémonitions“ ou portraits de végétations – Martine Mougin
L’arbre, par ses ramifications entre Ciel et Terre symbolise le Yin et le Yang. Les photographies d’arbres (Rétines / Ecritures végétales) ont été réalisées en 2011 sur les berges des barthes4 puis dans le Marais d’Orx dans les Landes, plus précisément là où la végétation ne s’oriente plus vers le ciel mais se déverse naturellement dans l’eau en milieux humides. Par leur aspect blanc, les arbres vidés de toute vie sont-ils eux aussi signes prémonitoires ? Là, l’oeil photographique «Rétines» capte l’ Arbre, en blow-up noir et blanc négatif, le faisant ainsi apparaître dans sa noirceur en premier plan sur la profondeur de champs d’ une mystérieuse végétation.
« The Plants »
Du 15 septembre au 3 novembre 2012
Artistes : – Stephan Crasneanscki, Martine Mougin
Ilan Engel Gallery
77 Rue des Archives
75003 Paris
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h30
