Situé en Namibie, le désert du Namib constitue un paysage d’une beauté ineffable dont la terre sculptée de cicatrices sans âge révèle les origines antédiluviennes. Depuis la nuit des temps, les vents fouettent ses étendues majestueuses sans relâche. Ils modèlent, déplacent et métamorphosent sa substance, créant des formes et des motifs uniques au monde. Ce désert longe la côte atlantique de l’Afrique australe sur plus de 1 500 kilomètres, et fait de la Namibie l’une des nations les moins densément peuplées de la planète, avec 2,1 millions d’habitants. Cet environnement sert d’habitat à un certain nombre d’espèces tout à fait inhabituelles et particulièrement adaptables, capables de survivre avec très peu d’eau. Oryx, springboks, autruches et parfois même des éléphants du désert font partie de sa faune.
Le peuple des Himbas est chez lui dans ces contrées rudes et inhospitalières. Il s’agit d’une des dernières tribus pastorales traditionnelles d’Afrique australe et on estime leur population à environ 50 000 individus. Semi-nomades, les familles occupent le nord de la Namibie. Les hommes prennent soin des bêtes tandis que les femmes se chargent des tâches plus rudes : elles construisent les habitations, rapportent l’eau et préparent les repas tout en élevant les enfants. Les troupeaux des Himbas se composent de moutons, de chèvres et de quelques têtes de bétail, qu’il faut déplacer plusieurs fois par an afin de leur assurer de nouveau pâturages. Le mode de vie des Himbas est très éloigné de celui du monde occidental moderne. Ils entretiennent certes des contacts avec la société, mais sont parvenus à maintenir leur mode de vie et leur culture ancestrale.
Le désert de Namib existe depuis des dizaines de millions d’années et semble immuable. On ne peut que s’interroger cependant sur les changements qu’apporteront les années à venir sur ses paysages incomparables et ses habitants.
Article publié dans South x Southeast photomagazine ©sxsemagazine.com