The Light Collective est un groupe de cinq photographes paysagistes basés en Australie dont l’objectif est « d’explorer les interprétations modernes des paysages immenses et uniques de l’Australie pour inviter à une réflexion plus approfondie sur la valeur incommensurable de nos lieux sauvages. »
Dans leur dernier livre, Black and Blue: Coal or Coral, ces photographes utilisent leur voix collective pour nous demander si nous sommes prêts à perdre ce qui peut être la plus grande merveille naturelle – la Grande Barrière de Corail – au profit de l’industrie, des intérêts personnels des politiciens et notre consumérisme rapace?
C’est une question que d’autres se posent également, comme le célèbre naturaliste et diffuseur Sir David Attenborough qui décrit la Grande Barrière de Corail comme «l’un des écosystèmes les plus riches, les plus complexes et les plus beaux de la planète. Sommes nous si peu soucieux de la terre sur laquelle nous vivons que nous ne voulons pas protéger l’une des plus grandes merveilles du monde contre les conséquences de notre comportement? »
Dans Black and Blue: Coal or Coral, l’incroyable beauté du récif est juxtaposée aux photographies d’un paysage ravagé par l’exploitation minière. Le livre fournit des preuves documentaires convaincantes de ce qui est en jeu à un moment où le gouvernement australien soutient l’une des plus grandes entreprises d’extraction de charbon de l’histoire du pays. Malgré les preuves irréfutables que le réchauffement climatique tue littéralement le récif, l’exploitation minière se poursuit sans relâche et dangereusement près du récif.
À l’ère de l’image, pour emprunter au professeur Fred Ritchin, l’idée que «voir, c’est croire» est une proposition puissante. Plus que cela, «voir, c’est croire» est intégré dans notre ADN. Les photographies d’Adam Williams, Luke Austin, Ignacio Palacios, Ricardo De Cunha et Paul Hoelen arrivent à un moment critique. La photographie est peut-être le dernier espoir pour ce combat pour le récif et plus largement pour la survie de la planète.
Dans le livre écrit Hoelen, «l’immense dégradation du récif nous présente l’une des illustrations les plus tangibles et indéniables du type d’impacts que le réchauffement climatique nous réserve, un coup de semonce sans ambiguïté.
Nous avons entendu le coup de feu. Nous pouvons maintenant voir ce qui sera perdu. La seule question qui reste à poser est: que ferons-nous à ce sujet?
Alison Stieven-Taylor
Black and Blue: Coal or Coral
The Light Collective
https://www.thelightcollective.com.au
