Le Detroit Institute of Arts (DIA), l’un des plus anciens musées américains, a fait l’acquisition d’un ensemble de vingt-deux photographies de James Barnor. Ces œuvres permettent à l’institution nord-américaine de détenir un ensemble de tirages de l’artiste datés de 1950 à 1980. La sélection rassemble quelques-unes des premières photographies de James Barnor réalisées dans les années 1950 au Ghana, des photographies en noir et blanc et en couleur réalisés dans les années 1960 en Angleterre et des images des années 1970, au moment de l’introduction de la couleur au Ghana. Parmi ces acquisitions, le DIA a choisi trois vintages qui montrent le travail de portraitiste de Barnor: un portrait de Rema Nelson, l’une des modèles de « Drum », le magazine anti-apartheid, un portrait de Sarah Mills Okai, un modèle pour le magazine « Flamingo » et un portrait datant des années 1970 qui montre une femme vêtue dans une robe traditionnelle Adangme et un kente lors du festival au Ga Mantse Palace à Accra.
Le Smart Museum de Chicago a également acquis onze tirages anciens et modernes de James Barnor. L’acquisition comprend huit tirages modernes des années 1950 et 1960 qui documentent à la fois le Ghana des années 1950, une période décisive durant laquelle le pays devient indépendant, et l’esprit du Swinging London des années 1960. Parmi les photographies achetées, deux tirages d’époque datent des années 1970 lors du festival au palais Ga Mantse à Accra et un portrait d’époque de James Barnor qui représente une femme dans son studio X23 situé à Accra au Ghana.
Né en 1929 au Ghana, James Barnor ouvre son célèbre studio Ever Young à Accra, où il immortalise la nation au moment de son indépendance. Il est l’un des premiers photojournalistes à collaborer avec le « Daily Graphic », un journal publié au Ghana par le London Daily Mirror Group. En 1959, deux ans après l’indépendance du Ghana, James Barnor part pour Londres, afin d’approfondir ses connaissances techniques du médium. Il découvre la photographie couleur au Medway College of Art et ses photos sont publiées en première page de « Drum », un important magazine fondé en Afrique du Sud en 1951 et symbole du mouvement anti-apartheid. Il saisit avec éloquence l’esprit du Swinging London et les expériences de la diaspora africaine dans la capitale. Vers la fin des années 1960, il est recruté par Agfa-Gevaert et retourne au Ghana pour contribuer à mettre en place le premier laboratoire couleur du pays. Il y reste pendant les vingt années suivantes, travaillant dans son nouveau studio X23 en tant que photographe indépendant et pour des agences d’État à Accra. Aujourd’hui, James Barnor vit au Royaume-Uni et consacre la majeure partie de son temps à son travail, dans un esprit de transmission. Le travail de James Barnor a donné lieu ces dernières années à de nombreuses expositions et publications. Une exposition itinérante intitulée « James Barnor: Accra/London – A Retrospective » ouvrira en mai 2021 à la Serpentine Gallery à Londres et permettra de mieux faire connaître l’œuvre de James Barnor dans le monde.
The Detroit Institute of Arts
5200 Woodward Avenue
Detroit, MI, United States
Galerie Clémentine de la Féronnière
51, rue saint-Louis en l’île – 75004 Paris