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The Beverly Hills Hotel: Richard Prince et Harper’s Books

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Fulton Ryder, la galerie de Richard Prince et de Harper’s Books avait quelques surprises en réserve pour la soirée d’ouverture de leur événement éphémère de quatre jours accueilli par le Beverly Hills Hotel. Pour commencer, l’événement se tenait dans un bungalow situé loin à l’arrière du domaine hôtelier. Lorsqu’ils arrivaient, les invités devaient trouver leur chemin dans le noir le long de promenades toutes en courbes, jusqu’à atteindre la porte ouverte du 14A. Le tout ne prenait que quelques minutes mais donnait l’impression d’avoir accompli un périple pour atteindre un endroit spécial.

Une fois à l’intérieur, vous étiez accueillis par les œuvres et les livres de Richard Prince ainsi que par des impressions issues de la collection d’Harper Levine et exposées de façon assez peu conventionnelle. Elles étaient disposées sur les lits et les chaises, avec des magazines répandus sur le sol ou posés nonchalamment contre les murs ; cette forme d’accrochage vous encourageait à interagir avec les œuvres plutôt que de rester à distance et de les contempler de loin.

Harper Levine et Fabiola Alondra, de Fulton Ryder, étaient présents pour parler d’art avec les membres de l’assistance. Beaucoup des travaux présentés faisaient référence aux années 60 et 70, avec des nus en noir et blanc et des figures connues du rock et du punk. Le contraste était saisissant entre les chambres impeccables de l’hôtel où prenait place l’exposition et les photographies de cette époque demandant aujourd’hui une sorte de réinterprétation… en tout cas en ce qui me concerne.

La sensation de déjà-vu s’accentua encore quand Kelly Madison, la star de films X, arriva pour investir une des chambres. Enlevant son haut, elle invita les spectateurs à poser en sa compagnie et à interagir avec elle comme si elle était avec de vieux amis. Elle était très douée pour casser les barrières qui auraient pu s’instaurer pour l’isoler face à son public, aidée en cela par Fabiola qui ramenait régulièrement des invités en disant : « Kelly, corromps-les ! »

Le but affiché de cet événement d’un week-end était d’essayer d’injecter une nouvelle vie dans un processus très balisé. Le choix de cet hôtel, la présentation originale et les différentes surprises ont tous contribué à faire de cette entreprise un succès. Il sera intéressant de voir qui s’empare de cette idée et ce qui en sera fait. En attendant, ce n’était pas juste un vernissage parmi tant d’autres.

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