Plongeant son regard sur la génération électronique, Philippe Lopparelli, loin d’avoir l’intention de couvrir un phénomène de façon « objective », préfère tisser des liens personnels. Pendant dix ans, il traverse l’Europe, à la rencontre de cette jeunesse et de ses idéaux. Ce mouvement voit le jour dans une société en pleine mutation, marquée par un changement radical des moyens de communication, de la naissance d’internet et des réseaux, et du tout électronique. Le désir d’aborder le monde avec des rêves de fêtes plein la tête, à contre-courant du « cac 40 », et de l’individualisme ambiant. Cette approche hédoniste est porteuse d’espoir ; vivre l’instant ensemble, où tout serait libre, gratuit, « nous sommes une Famille », tel est le slogan.
Ni inquisitrice ni partisane, la vision du photographe cherche dans la foule l’intimité des corps, la voracité des relations. Il s’en dégage un sentiment très contemporain d’absence d’illusions entremêlée de lien reconstructeur.
Philippe Lopparelli
Né en 1963 à Metz.
Philippe Lopparelli arpente des territoires où le temps n’est plus celui de la marche du monde. Temps distendus, dilatés, oubliés, paysages éphémères, toujours à la recherche d’êtres ou de lieux hors de ce temps imposé.
1989 Diplômé des Beaux-Arts avec la série « Garde à vue ».
1993 Bourse de la fondation Lagardère pour la série « Première Peine », immersion dans les prisons pour mineurs.
1993-1994 Il participe à la folle aventure du quotidien Le Jour.
1996 Parution de Quel cirque ?, éditions Marval, Paris.
1997 Il rejoint le collectif Tendance Floue.
2000-2010 Il suit le mouvement altermondialiste à Prague, Davos, Gênes, Copenhague…
2005 Exposition de la série « Electrotopia » aux Rencontres internationales de la photographie d’Arles.
2008 Exposition de la série « Le temps nous est conté » au Mois de la Photo à Paris.
2013 Exposition rétrospective « Avec le Temps… » à la Maison de la Photographie Robert Doisneau à Gentilly.