Dans la tradition des Becher, Patrick Tournebœuf explore l’espace urbain avec toujours un même protocole visuel ; utilisation de la chambre, un point de vue frontal…
Tel l’entomologiste, il observe à la loupe les paysages portuaires. Cette série pose d’emblée ce qui fait l’acte photographique ; une parcelle d’espace/temps, détachée de son contexte, imprimée sur la plaque sensible. Le réel et son double : l’imaginaire. « Lunaire » est construit sur cette dualité : déjouer la représentation. Prendre à contre-pied ce qui est donné à voir et évoquer sa part de mystère. Ces structures changent de fonction. Elles ne sont plus les installations liées au commerce de la mer, mais des étranges vaisseaux qui traversent le temps, immobiles et majestueux. Patrick Tournebœuf pose son trépied à la frontière du tangible, construit un univers qui frise avec nos chimères. Avec humour, il nous transporte au cœur de sa planète.
Patrick Tournebœuf
Né en 1966 à Paris.
L’œuvre de Patrick Tournebœuf interroge l’identité des lieux. Mêlant environnement, architecture et paysages urbains, il recompose un espace mental et fait éclore une conception de l’espace où l’esthétique dialogue avec le géographique et le social. Sa construction de l’image impose de repenser les rapports ambigus entre le réel et sa représentation.
1991 Il cofonde Tendance Floue.
1999 Début de la mission photographique sur le chantier du Grand Palais pour l’EMOC/ministère de le Culture.
2003 Parution de Périphérique, éditions Atlantica, Biarritz.
2004 Exposition de la série « La Cicatrice » au Mois de la Photo à Paris.
Parution du livre, éditions du Huitième Jour, Paris.
2006 Parution du Temps suspendu, éditions Filigranes, Trézélan.
Exposition de cette série aux Archives nationales à Paris.
2008 Parution de Huis Clos, éditions Images en Manœuvres, Marseille
2010 Parution de Monumental, éditions de la Librairie de la Galerie et de la Maison européenne de la photographie, Paris.
2012 « Trace » Mission photographique à Kimberley en Afrique du Sud pour les Rencontres d’Arles et le Workshop Market à Johanesburg.
2014 « Stèles », monuments aux morts, est exposé à l’hôtel de ville de Paris, au musée Albert Kahn à Boulogne, au musée de l’Arsenal de Soissons et à l’Éléphant Paname à Paris.
