La continuité et la constance sont les véritables marques de fabrique des grands photographes. Clergue avec ses nus et ses Gitans, Beard avec des éléphants et des femmes africaines, Fontana avec des motifs de couleur, Bresson la condition humaine, Capa les douleurs de l’action, et, puisque je la connais depuis 40 ans, Herlinde Koelbl voyant la profondeur des connexions là où d’autres voir uniquement le sujet. Ici, dans son étude de 30 ans d’une femme remarquable des 20e et 21e siècles, Angela Merkel, elle voit le caractère, la passion, la solidité, la détermination soigneusement masquée (jamais l’ambition) et peut-être le lien le plus insaisissable avec tout ce qu’elle a réalisé, une attitude maternelle ou au moins le désir d’agir comme une mère devrait le faire. Herlinde capture la douceur là où les photojournalistes des tabloïds cherchent à trouver du fer, voit l’intelligence là où d’autres recherchent l’ambition et découvre la vraie femme, et non l’idéal des fake news utilisé pour promouvoir les agendas. Comme les grands photographes dans les pas desquels elle marche avec précaution, Herlinda n’a pas d’agenda, elle ne cherche que la vérité, posée, visible, accueillie. Un travail remarquable, méritant les éloges qu’il recueille.
Peter Riva
À propos de la publication de la monographie « Herlinde Koelbl. Angela Merkel. Portraits » (Taschen, 2021)
Herlinde Koelbl. Angela Merkel. Portraits 1991–2021
Herlinde Koelbl
Publié par Taschen
Couverture rigide, 11,8 x 11,8 pouces, 5,91 livres, 248 pages
ISBN 978-3-8365-8873-7
Édition multilingue : anglais, allemand
Egalement disponible en édition d’art à 125 exemplaires (n° 1–125), avec le tirage Angela Merkel, 1994/2018, signée par Herlinde Koelbl